Organisée dans la salle de l’American Corner de l’ISP – Kisangani, à l’initiative de la Shelead Mme Clémentine Aradjabu, en travers le programme SHE LEADS de IFES Ndeke, une journée de réflexion sur la problématique de l’émergence des femmes au sein des partis politiques, a vécu samedi à Kisangani avec la participation active des acteurs de la société civile, des leaders politiques et des universitaires.
D’après Aradjabu, cette initiative visait à identifier les freins et proposer des solutions concrètes pour une participation féminine plus significative dans la sphère politique congolaise. L’événement a été marqué par des interventions éclairantes de personnalités reconnues pour leur engagement en faveur de l’égalité des sexes et de la démocratie.


Madame Eugénie Wandandi, maire adjointe de la ville de Kisangani et figure emblématique de la promotion des droits des femmes, a souligné l’importance de déconstruire les stéréotypes de genre qui persistent et limitent l’accès des femmes aux postes de décision. « Il est impératif de changer les mentalités et d’encourager les femmes à briser le plafond de verre, non seulement dans la société mais aussi au sein même des structures partisanes », a-t-elle estimé.


À son tour, la Professeure Bibishe Salumu, universitaire et chercheuse de renom, a quant à elle apporté une analyse approfondie de la situation. S’appuyant sur des données et des études de cas, elle a mis en exergue les défis structurels et systémiques qui entravent l’avancement des femmes en politique, tels que le manque de financement des campagnes électorales pour les femmes candidates, les violences politiques basées sur le genre, et la faible représentation féminine dans les organes dirigeants des partis. « La volonté politique seule ne suffit pas », a expliqué la Professeure Salumu, « il faut des mécanismes incitatifs, des quotas et un accompagnement solide pour que les femmes puissent réellement rivaliser à armes égales. »




Il faut noter la présence active de Mme Aimée Lihaha, secrétaire exécutive de la CENI Tshopo, qui mis en exergue le processus électoral, mettant en avant les rôles des femmes politiques dans les enjeux électoraux.
Dans la même occasion, Madame Clémentine Aradjabu, initiatrice de cette journée, a exprimé sa satisfaction quant à l’engouement suscité par l’événement. « Cette journée n’est qu’un point de départ. L’objectif est de créer un cadre de dialogue permanent et de mettre en place des stratégies concrètes pour renforcer la participation des femmes. Nous devons travailler de concert avec les partis politiques pour qu’ils intègrent l’égalité de genre comme un pilier fondamental de leur gouvernance et de leur développement, » a-t-elle affirmé, appelant à une mobilisation générale.
Les discussions ont également mis en lumière l’importance du renforcement des capacités des femmes, à travers des formations en leadership, en communication et en gestion de campagne. La création de réseaux de femmes politiques et le mentorat ont été cités comme des leviers essentiels pour soutenir les aspirations politiques féminines.

À l’issue de cette journée riche en échanges et modérée par Mme Charlie Andrieu, avec l participation des femmes politiques dont du BUREC etc, des recommandations fortes ont été formulées, appelant les partis politiques à réviser leurs statuts et règlements intérieurs pour garantir une meilleure représentation des femmes, à allouer des budgets spécifiques pour la promotion du genre, et à lutter activement contre toutes les formes de discrimination. La société civile a été invitée à poursuivre son plaidoyer et à sensibiliser davantage l’opinion publique sur l’importance de l’émergence des femmes pour une démocratie plus inclusive et représentative.
Cette journée de réflexion à Kisangani marque un pas significatif vers une plus grande inclusion des femmes dans la vie politique congolaise, et ouvre la voie à des actions concrètes pour transformer les discours en réalités. L’engagement de personnalités comme Mme Clémentine Aradjabu, Eugénie Wandandi et la Professeure Bibishe Salumu est un signal fort pour l’avenir politique de la République Démocratique du Congo.