La commune de Tshopo, située dans la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo , est confrontée depuis un certain temps à une recrudescence alarmante du banditisme juvénile. Face à l’inaction des services de sécurité, les jeunes de la commune ont décidé de se mobiliser et de former le mouvement Anti-Gangster Tshopo pour faire face à cette menace grandissante.
Composé principalement de jeunes du secteur 11-15 et ses environs, ce mouvement a pour mission de combattre l’insécurité et de promouvoir des valeurs positives au sein de leur commune, avec le soutien personnel de la bourgmestre Marianne Batamane.
L’absence des mesures concrètes prises par les services de sécurité, notamment la police, pour lutter contre le phénomène du banditisme juvénile dans cette partie de la ville de Kisangani a poussé ces jeunes à prendre les choses à main. Ils se sont rassemblés pour former une force de volontaires déterminés à traquer les jeunes bandits qui sèment la terreur dans leur quartier et dans les rues. Leur objectif est de restaurer la paix, la sécurité et la tranquillité dans la commune sans recourir à des méthodes de justice populaire.
Ils traquent les jeunes délinquants impliqués dans des actes de violence, des vols à l’arraché et toutes sortes de crimes urbains dans les rues de la commune, les arrêtent puis les remettent aux autorités communales pour qu’ils soient traduits en justice.
Chaque jour et chaque nuit, ces jeunes volontaires se lancent dans des patrouilles actives à travers les rues de la commune.
Ce samedi 5 août, ils ont organisé une marche de sensibilisation dans les quartiers et les rues de la commune. Cette marche avait pour but de dissuader les actes de banditisme et de protéger les résidents de la commune.
Cette dynamique Anti-Gangster de la commune de Tshopo repose sur la solidarité et l’engagement des jeunes. Ils se soutiennent mutuellement et collaborent étroitement avec l’autorité communale et les services de sécurité. Leur objectif est d’apporter un changement concret et de créer un environnement plus sûr pour tous.
Grâce à leurs actions, sept jeunes connus pour être les principaux auteurs d’actes de banditisme urbain ont été traqués, appréhendés et remis à l’autorité communale qui les a ensuite traduits en justice. Après deux jours d’audience, ils ont été condamnés à la réclusion à perpétuité.
Cependant, il est important de souligner que cette initiative des jeunes volontaires ne peut pas se substituer au rôle des services de sécurité officiels. Les jeunes demandent aux autorités de prendre des mesures plus fermes pour éradiquer toutes formes de banditisme dans leur entité, comme le rapporte l’un des jeunes membres de cette dynamique.