C’est depuis pratiquement trois jours, que la nouvelle s’empare de l’espace web Boyomais. Des vidéos amateurs circulent en visualisant un officier supérieur vêtu en treillis militaire des forces congolaises qui est sous interrogatoire. Gradé de lieutenant-colonel, ce dernier ne s’exprime qu’à Swahili, avec un ton apparenté rwandophonique.
Selon nos sources, le week-end dernier a été mouvementé dans une bonne partie de Mangobo, une commune chaude de la ville. La population aurait sursauté sur l’homme estimé « Rwandais » avant que la police n’intervienne et que le pire ne soit observé. L’officier aurait du mal à se présenter en lingala, une langue couramment parlée dans la ville de Kisangani, en province de la Tshopo.
Cependant, en swahili, le colonel se présente du nom de BAGENI, appartenant au 3305 ème régiment basé à Kisangani. Il se dit même commandant adjoint de cette unité des forces loyalistes.
L’histoire n’en finit pas là. Ce mardi, une autre vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, notamment Twitter. Le même officier de l’armée est visiblement drainé par une foule et sous protection de la police. L’homme paraît tout placide mais il est coincé par-ci par-là. C’est assurément les éléments de la police qui lui font monter dans une jeep. Selon plusieurs sources sous couvert d’anonymat, cet officier supérieur des FARDC souffre d’un faciès, qui apparaît comme une morphologie rwandaise.
Jusqu’à présent, aucune communication ni de l’armée pour soutenir son élément ni moins celui des forces de l’ordre. Kis24 n’a pas pu joindre les services de sécurité. Sûrement, la tension qui monte de plus en plus d’un cran entre Kigali et Kinshasa présage des répercussions de tous bords. À Kisangani, une ville paisible ayant été ravagée en 2000 par le Rwanda, les plaies sont encore fraîches.
Très récemment, la résidence du Professeur Maindo a été ciblée par un déploiement musclé de l’armée. Il aurait été accusé d’avoir logé les rwandais. C’est faux et archifaux, avait-il rétorqué, dénonçant un complot dans l’affaire. L’opinion congolaise s’est aussi agitée. « Sa sécurité doit être assurée ainsi que sa liberté d’aller et venir », avait tonné Mukwege.
2 commentaires
J’aurais voulu lire cet article en swahili ou en tshiluba
Que tu sois qui, si le peuple te dénonce tu pars, on a besoin de paix, voilà même ils cachent leurs visages des démons par des cantiques et psaumes. Vous êtes desmasqué!