Depuis le début de la nouvelle année 2022, le principal aéroport international de Bangkoka, seul que dispose la ville de Kisangani, est sous tension perturbant parfois les activités aéroportuaires.
L’affaire remonte en date du jeudi 6 janvier 2022, les passagers en attente de voyage ont finalement quitté Kisangani pour leurs diverses destinations, notamment Goma et Kinshasa après plusieurs heures d’attente. Et pour cause, l’arrêt des activités par les agents de la régie des voies aériennes (RVA).
« Ils avaient bloqué l’enregistrement des passagers pour leur embarquement », a raconté un passager de ce jour à Kis24.info
Nos sources ont rapporté que l’arrêt de service des agents de la RVA était consécutif au non-paiement des 12 mois d’arriérés de salaire.
En outre, les informations diffusées à la Radio Okapi, ce même jour, ont indiqué que la créance de Congo Airways est de 60 000 USD pour le mois de décembre. cette compagnie accuse des arriérés de l’ordre de 564 000 USD. Comme pour calmer le jeu, Congo Airways s’est acquitté de ses différentes dettes. Les autorités politico-administratives de la Tshopo sont aussi intervenues pour que les solutions soient retrouvées.
La tension monte d’un cran
Face au flou observé, les agents de la RVA n’ont pas tardé de monter à la vitesse supérieure. En effet, dans une déclaration faite lundi 10 janvier 2022 dont le contenu a été relayé par Radio Okapi, ces derniers se sont dits « être à bout de souffle après avoir accumulé plus de 60 mois d’arriérés de salaires, sans compter les 12 derniers mois de l’année 2021 qui vient de s’achever ». Selon les informations de la Radio onusienne, ce climat « tendu » a occasionné le rappel en toute urgence du Commandant intérimaire et le délégué syndical à Kinshasa.
Pour manifester leur ras-le-bol, ce même lundi 10 janvier matin, ces agents de la RVA se sont rassemblés non-loin de la tour de contrôle. Ils étaient, confie-t-on, en train de méditer sur leur vie de misère et sur le sort qui sera réservé au Commandant intérimaire et au délégué syndical rappelés à Kinshasa par les autorités nationales de la RVA.
Certains d’entre eux pensent qu’ils y seront arrêtés d’où la réticence quant à leur départ. D’autres cependant estiment que ce voyage est une belle occasion pour faire entendre leur voix directement auprès des autorités compétentes.
« À partir de cette possibilité (ce voyage), les hautes autorités du pays pourront être au courant de la situation que les agents de la RVA/Kisangani traversent. Et nous avons droit à bénéficier de la sueur de nos fronts. Nous ne sommes pas en train de quémander chez quelqu’un, mais nous nous demandons le salaire … », a affirmé le secrétaire syndical de la RVA, Achille Munduku.
Ce qui les écœure surtout, ce sont les promesses non tenues par les autorités. Celles-ci ignorent, selon eux, qu’ils exercent des responsabilités à assumer.
« Il y a des agents qui sont déguerpis de leurs maisons, il y a des couples qui vivent en ce moment-ci séparés parce qu’ils n’ont pas où aller vivre, il n’y a pas de salaire il n’y a pas moyen de prendre une autre maison et les enfants n’étudient pas, donc nous vivons la misère totale… », a affirmé à Radio Okapi, Mme Yvette Mwanga.
Les agents de la RVA disent suivre de près l’évolution de ce dossier. Ils promettent de passer à la vitesse supérieure si aucune solution n’est trouvée à leurs revendications.
Par Serge SINDANI