Les audiences foraines contre huit (8) prévenus impliqués dans l’affaire du triple meurtre au PK9, près de Simisimi, dans la ville de Kisangani, ont repris, sous la clameur du public, ce lundi 02 septembre 2024, à l’espace des martyrs, en plein centre de la ville.
Ces prévenus sont poursuivis pour terrorisme, participation au mouvement insurrectionnel, assassinat, coups et blessures volontaires aggravés. Quelques instants après l’ouverture, le tribunal militaire de la Garnison de Kisangani a annoncé une descente sur trois sites pour la certification des faits.
Accompagnés de toutes les parties prenantes et avec le soutien de FONAREV qui s’est rangé derrière la partie civile au regard des préjudices causés aux victimes, le tribunal a commencé sa descente au PK 10, où il a entendu trois policiers en titre de renseignant.

Ensuite, il s’est dirigé au PK9, lieu de la commission des faits. Ici, c’est un torrent de larmes qui a suivi. Les proches de la famille tuée au PK9 le dimanche 25 août n’ont pas supporté de revoir du sang sur le lieu du crime.
« (sina yaku sema, kuona tena apa, Mungu tu) je n’ai pas de mots à dire ici, Dieu seul », crie Mayaza Kamango, larmes aux yeux, regardant la maison où elle a perdu les siens.
Sur place, le Tribunal entend encore les mêmes policiers du sous commissariat d’Aspiro qui sont intervenus en premier et quelques heures après la mort de Risasi et sa famille.
La descente va chuter à la morgue pour des analyses en vue de mettre en place des mécanismes de prise en charge pour un enterrement digne des victimes décédées suite à cette barbarie, sur fonds propres de FONAREV.
Peu après, la même délégation va chuter à l’hôpital Général de Makiso pour voir les cas des victimes gravement blessées, parmi lesquelles quatre enfants et une mère de 29 ans. Ici, le FONAREV rassure la prise en charge médicale et psychologique des blessés.
La famille victime soulagée

À l’issue des audiences de ce lundi, Okongo Ngere, membre de la famille du défunt (mari), a livré ses impressions à la presse. Pour lui, la famille victime s’est mobilisée à prendre part active à ses audiences et se sent soulagée par le soutien holistique de FONAREV. Dans cette optique, il croit à une justice transparente.
« les gens meurent dans ce conflit de Lubunga. Mais, pour le cas de notre famille, c’est extraordinaire. J’apprécie le tribunal. Il fait bien le travail. FONAREV nous appuie pour que nous découvrions la vérité cachée. Nous disons merci à cette institution », a-t-il lâché, se montrant satisfait du renvoi de la cause pour ce mercredi.
Notons que le Président de l’Assemblée Provinciale de la Tshopo, Mateus Kanga, qui milite sur tous les fronts pour la Paix dans la Tshopo, a brillé de sa présence lors de ces audiences foraines. D’après lui, sa participation est une manière de soutenir la population victime, car, a-t-il confié, il a le mandat du peuple et devra assister celui-ci, sa base électorale.
L’accompagnement de FONAREV est statutaire. En tant qu’institution publique à caractère social, économique et technique, le FONAREV accompagne les victimes jusqu’à l’obtention des réparations, l’accompagnement judiciaire y compris.