Le parti Ensemble pour la République se plonge-t-il peu à peu dans un chao total ? Si l’on ne peut pas dire « oui » à cette question, quelques indicateurs en disent long sur la situation du parti de Moïse Katumbi. Pendant la période cruciale préélectorale, le parti a perdu quelques figures de poids sur la scène politique. Et la période poste électorale semble turbulente.
Dans la province de la Tshopo, le désaccord a pris place. Ce vendredi 24 mai, un cadre du parti de Moïse Katumbi, indiscretement déçu, a crevé l’abcès. L’association les Katumbistes Non Silencieux organisait une conférence ce samedi 25 mai. Conférence annulée à la dernière minute par la hiérarchie provinciale du parti.
« Une annulation qui s’ajoute à plusieurs démissions et le départ des plusieurs militants dans un camp qui demande aujourd’hui un travail acharné de la part des Katumbistes et de tous les militants » a vite réagi Josué Nondo, dirigeant provincial de l’association précitée.
Le coordonnateur qui a décidé ainsi n’a pas été explicite dans sa réponse à cette association. « Nous vous communiquons de vous conformer aux textes qui régissent le parti, en ce qui concerne l’organisation des activités par les associations affiliées au parti », a-t-il écrit en mettant en avant les articles 135 et 138 du règlement intérieur d’Ensemble pour la République.
Josué Nondo, sans passer par le dos de la cuillère, contre-attaque le coordonnateur provincial du parti Ensemble pour la République dans la Tshopo. « Cette activité qui avait pour but de parler de Moïse Katumbi et son apport pour le développement de la RDC, a été interdite pour des raisons notoires et qui ne font pas avancer le parti Ensemble pour la République de président Moïse Katumbi », a-t-il laissé entendre.
Les récentes démissions phares chez Katumbi sont celle de Gracien Iracan qui reste membre du parti mais renonce à son poste du Haut Représentant de Moïse Katumbi dans la Grande Orientale. Peu avant lui, Francis Kalombo a laissé aussi son poste du coordonnateur de Kinshasa. Quoi comprendre derrière ces démissions ?
Wait and see, disent les anglais.
Gaston MUKENDI