Une table-ronde notamment centrée sur « les coutumes culturelles rétrogrades » qui bloquent l’accession des femmes aux postes de prise des décisions dans la ville de Kisangani en province de la Tshopo, a été organisée, mercredi 18 août 2021 par le mouvement Rien Sans les Femmes.
Il était question aux participants dont les autorités politico-administratives, des élus provinciaux et des membres de la société civile de dégager ensemble des mécanismes visant à accompagner et promouvoir la femme afin de s’engager dans les postes de prise des décisions.
Prenant la parole en premier lieu, le point Focal du mouvement Rien Sans les Femmes, Claudine Bela a insisté sur « l’affaire d’hommes » d’où la gestion et la prise de décision reviennent qu’aux hommes dans nos milliers de vie, une tradition qu’elle a qualifié de « la marginalisation de la femme » qui ne lui permet pas de mettre en pratique ses potentialités dans le processus de l’émergence de la RDC à tous les niveaux.
Il a tout de même indiqué que les femmes de la Tshopo contribuent à l’élaboration d’un édit provincial de lutte contre les normes culturelles rétrogrades afin de favoriser la participation politique et citoyenne de la femme d’ici 2023.
« C’est pourquoi nous comptons sur vous (élus provinciaux). Nous voulons qu’à la fin de votre législature, que nous ayons un édit qui lutte contre les normes culturelles rétrogrades et ce sera la toute première. D’autres provinces suivront l’exemple. » a-t-elle souligné.
De son côté, Bienvenue Bolongue, président ai de l’assemblée provinciale a appelé les femmes au « pragmatisme » et à l’inclusion du genre dans leurs différentes activités afin d’obtenir gain de cause dans leur combat.
Ainsi, il a promis que lui et ses collègues députés vont proposer un édit qui pourra bannir des normes culturelles rétrogrades dans la Tshopo.
« Les coutumes rétrogrades sont une réalité dans notre province et elles constituent un frein tout azimut à l’évolution de la femme. Nous avons tous des responsabilités partagées à des divers degrés. Je vous garantis la disponibilité de l’organe délibérant de la Tshopo à apporter sa contribution à cette lutte. L’assemblée provinciale ne ménagera aucun effort pour voter un édit qui lutte contre les coutumes rétrogrades. » a argué le député Bienvenue Bolongue.
Prenant part à cette séance d’échanges, le chef de coopération et des missions adjoint de l’ambassade de Suède en RDC, Joachim Beijmo, a souligné que la Suède détient une politique féministe étrangère. Pour lui, la femme est un acteur de développement incontournable. Dans cette perspective, il a remercié le mouvement Rien Sans les Femmes qui s’emploit sans relâche à lutter pour la promotion de la femme grâce au projet « Tufaulu Pamoja. »
Informons que cette initiative rentre dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja, appuyé par CAFOD avec le financement de l’Ambassade de Suède et mise en œuvre par le mouvement Rien Sans les Femmes. La vision de ce projet est de contribuer à l’amplification de la voix et la représentativité des femmes dans la sphère de prise de décision, la consolidation de la paix et le développement de la République Democratique du Congo à tous le niveau d’ici 2023.
RÉDACTION