Les tensions n’ont pas toujours baissé entre les Lengola et Mbole.
Pourtant unis par presque les mêmes us et coutumes, cohabitant ensemble et partageant les mêmes valeurs « bantous » depuis des lustres, les peuples Lengola et les Mbole, deux grandes communautés autochtones de la province de la Tshopo ne vivent plus en odeur de sainteté et se traquent en chiens de faïences.
Ce vendredi 07 avril, des nouvelles tensions ont resurgi entre les deux peuples, vers Lula, au PK 7, route Ubundu, dans la commune Lubunga, à Kisangani. Les faits ont de nouveau montés l’après-midi. Au moins deux morts et plusieurs blessés, au côté des dégâts énormes ont été enregistrés. Un bilan encore provisoire avancé par des sources locales.
Contacté, le président de la société civile Sauti ya Lubunga qui déplore ce regain des violences communautaires tape d’un poing sur la table et hausse le ton pour une intervention urgente. Prince Isomela appelle ainsi toutes les autorités, nationales et provinciales, à s’investir pour définir les limites entre les deux populations qui se disputent un espace terrier.
« La fois passée, on a vu les autorités venir mais aucune solution n’a eu lieu. Avant hier, a débuté la tension. On va encore assister aux irréparables. Trop c’est trop », a-t-il martelé.
Et d’interpeller :
« Chers jeunes leaders de la Tshopo en général et de la ville de Kisangani en particulier, je nous prie de recommander aux autorités politico-administratives de nous trouver la solution par rapport à l’insécurité qui prévaut dans la ville de Kisangani (vols à main armée et conflits fonciers). trop c’est trop, je nous prie d’utiliser toutes les procédures constitutionnelles et légales envie d’arrêter cette hémorragie. Perdre nos compatriotes inutilement comme ça c’est pas normal. Unissons-nous en construisant la paix sociale pour espérer au développement. Le dialogue entre toutes les forces vives est obligatoire ( l’ETAT, société civile et leaders d’opinion) ».
Il faut noter que mouvement dangereux revient après quelques semaines d’accalmie. Autrefois, ce conflit a fait quelques morts, des blessés et plus de 400 déplacés.