Le Bureau exécutif provincial du Syndicat National des Médecins condamne avec véhémence la répression policière lors de la marche du collectif des médecins non primés et non salariés. C’est dans une déclaration rendue publique lundi 29 Mars à Kisangani dont une copie est parvenue à Kis24.info que cette structure monte au créneau.
Ayant encore en mémoire la répression du 8 juillet 2020, ce bureau a, dans cette déclaration, rappellé le statut particulier de tous les médecins engagés par l’État Congolais. Ce statut précise clairement que l’État a l’obligation de payer un salaire décent en faveur des médecins congolais.
Et de marteler :
Au vu de la situation actuelle de ses membres, le SYNAMED s’interroge sur la qualité de sa production. Le fond de sa question porte à faire croire que les conditions sociales du médecin affecte positivement ou négativement le déroulement du service.
‘‘Quel type de service attendez-vous d’un médecin qui croupit dans la misère, abandonné par l’Etat congolais ? »
Ce syndicat désapprouve ce comportement brutal de la PNC/Kisangani. Pour ce bureau, les éléments de l’ordre sont passés outre de leur mission lors des manifestations.
Par ailleurs, le SYNAMED exige à l’autorité provinciale de réparer le préjudice causé au médecin. Il veut voir également les policiers actifs dans cette pratique être sévèrement sanctionnés. Pour les médecins, ces policiers sont inciviques et compromis dans l’exécution de leur mission.
À ses membres, ce syndicat demande l’unité dans la poursuite de leur lutte jusqu’à obtenir gain de cause.
Pour rappel, plusieurs médecins ont manifesté, jeudi 25 Mars, contre la léthargie dans la réalisation des promesses leurs faites par le chef de l’État. Au cours de leur marche, ils ont été brusquement dispersés au gouvernorat par la police. Certains, habitués au climat de la non-violence qui règne dans les hôpitaux, se sont vus humiliés suite aux coups leurs administrés lorsqu’ils étaient en débandade.
DavidGaston MUKENDI