Le Groupe LOTUS, une Organisation non gouvernementale pour la défense et la promotion des droits humains basée à Kisangani se dit « déçu » par plusieurs approches entreprises par le gouvernement congolais et une commission provinciale tacite dans le paiement des fonds de prise en charge des victimes des guerres de six jours.
Plus ou moins 541 milles dollars, c’est la première tranche du montant alloué par le gouvernement congolais pour compatir avec 3 876 victimes identifiés, 20 ans après cette monstrueuse et atroce guerre de Juin 2000 qui a détruit et a mis le feu sur Kisangani. Sur terrain, les approches du paiement de cette somme remise à la Caritas par le ministre de droits humains André Lite suscite un tollé généralisé et crée un embarras dans le chef des victimes elles-mêmes. Entre des listes « fictives » et un « monayage » des cartes de membres, les voix sont vociférées dans tout le sens.
Pour le Groupe LOTUS, ces controverses tirent ses racines des mauvaises approches appliquées pour la remise de ces fonds. Dans une interview exclusive accordée à Kis24.info mardi 02 février dans sa résidence, Dismas Kitenge, president de cette ONGDH se dit « déçu » que les démarches menées par les activistes de droits de l’homme depuis l’an 2000 (année des atrocités) jusqu’à ces jours sont foulées au pieds. À l’en croire, Il y a des mauvaises démarches, celles de ne pas passer aux « réformes. »
Quid des « détournements » ?
Dans l’empreinte, le groupe LOTUS n’est nullement pas aperçu. Dismas Kitenge réfute tout de même des allégations teintées des mensonges bricolés dans l’opinion publique qui certifieraient la présence de son organisation dans la chaîne de distribution de fonds voire dans le paiement des victimes. Cependant, il reconnaît que les approches n’ont pas été mises en lumière.
En prospective, Dismas Kitenge Senga reconnaît le geste de compassion aux victimes mais il est insignifiant, estime-t-il.
Pour lui, c’est un geste interressant pour les victimes, cependant, il ne suffit pas au gouvernement de compatir, il faut aller vers le vrai problème. Ce fond ne va pas soulager durement les victimes, souligne-t-il, en insistant que le gouvernement devrait s’inscrire dans un schéma de long terme de soulagement, d’aide aux victimes.
À Kisangani, les fonds alloués pour la première tranche aux victimes afin d’une prise en charge provisoire sont au centre de vives discordes entre les bénéficiaires. Certaines victimes sont omises sur les listes et une crise de leadership s’évit dans le chef de l’association de ces dites victimes.
Bernard Kalombola, de l’ancien Comité, s’estimant toujours president et Jean Lemalema, actuel président du nouveau comité s’entredéchirent.
En sourdine, un détournement d’une part de ce fond serait concerté. Des sources fiables soulignent à Kis24.info que la Caritas n’a reçu que 495 milles dollars sur 541 milles. Chaque victime reçoit 150. Plusieurs d’entre elles se trouvent au cœur d’énormes défis liés au listage et identification.
Affaire à suivre !
Serge SINDANI