Le mensonge donne des fleurs mais pas des fruits, dit une sagesse africaine.
Au cœur du dossier Paradigma Gate, une firme internationale « sans papier », à l’époque des négociations s’est endettée jusqu’au coup. L’entreprise s’est retrouvé en péril, à la submersion, mieux à la mort. Paradigma Ltd sans bases financières solides a bel et bien emballé l’espoir de toute une province.
En dépit du bon sens dans la sous-traitance du marché, qui consistait, rappelons-le, de requinquer la voirie urbaine de Kisangani, Paradigma est allé au-delà, non seulement en s’endettant auprès de CCTECH (sous-traité) mais aussi avec les individus. Plusieurs employés n’ont jamais été payé. Et depuis la publication du premier article sur l’affaire, Kis24 ne cesse d’enregistrer de plaintes mettant l’entreprise dos au mur suite à des dettes de tout genre.
Plus de 140.000$ de dettes !
Le compte-rendu du conseil d’administration de Paradigma Ltd, de septembre 2020, révèle que l’entreprise a un total de dettes de 142.100,00 USD. Ce compte rendu dit que Paradigma attend la décision finale du conseil d’administration pour épurer cette dette. Mais la décision n’est jamais arrivée. Ce document met en lumière la situation des dettes engagées au cas par cas
Plusieurs factures sont sans suite jusqu’à la publication de ces enquêtes et des opérations financières sans clartées cohabitent pacifiquement dans des documents comptables de l’entreprise . Le non paiement de nombreux agents met à nu la firme et prouve pendant ce temps qu’il y a bel et bien de dettes.
Dans un entretien réalisé le 16 juillet par Kis24, un proche de cette société a affirmé qu’il y a bien des dettes. Selon lui, « le mal de Paradigma est d’avoir été surendettée dans un marché sous-traité sans tenir compte des corollaires. » a t-il déploré.

Des dettes, des dettes et des dettes…
– Prêt en espèce : 24.000,00 dollars
– Compte carburant : 12.000,00 dollars
– Compte transport limonite : 19.000,00 dollars
– Facture limonite : 4.203,00 dollars
– Location jeep administration : 6.000,00 dollars
– Location minibus personnel: 3.000,00 dollars
– Carburant : 4.000,00 dollars
– Ration Site : 6.500,00 dollars
Ce qui fait un total de 78.703,00 dollars. Il sied d’indiquer qu’à ces montants, Paradigma aurait déjà remboursé 11.903,00 dollars.
Et bien plus, plusieurs opérations financières ont été manquantes notamment au moins 21.400,00 dollars. Mais aussi, d’autres dettes engagées par CCTECH au nom de Paradigma Ltd évaluée à près de 10.000 dollars dont 1.800,00 de Mr Toubi, 7.000,00 de l’OVD et 2.100,00 dollars de loyers (non payés) pour trois mois.
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En somme, Paradigma Ltd doit d’abord 64.400,00 dollars et d’autres créanciers évalués à 75.900,00 dollars, ce qui se rapporte à l’histoire étrange d’une dette de plus de 140 milles dollars américains.
Notons aussi que Paradigma a malencontreusement transmis une facture (estimée à 420.000,00 dollars) en date du 13 Juillet 2020 au gouvernement provincial relative aux travaux non finalisés de la voirie urbaine en terre battue de Kisangani. Une opération inadmissible teintée du vol que Walle Lufungula a balayé de tout revers. Prudent, le gouvernement provincial a dû décliner toute démarche pour la poursuite du marché devenant de plus en plus obscur.
Lettre de transmission facture Paradigma au gouvernorat de la Tshopo le 13 juillet 2020
L’histoire d’amour bien partie
Entre CCTECH sarl et Paradigma Ltd l’histoire a fini par tourné au cauchemar. Le contrat signé à Kampala n’a été respecté ni de près, ni de loin. Au centre de cet étouffement, la mésentente « honteuse » autour des billets verts. Les deux entreprises se sont entretenues pour une somme de 420.000$ pour réhabiliter 30km de la voirie de kisangani, dont 14.000$/km.
Dans les clauses du contrat, Paradigma Ltd devrait verser un acompte de 30% dès la signature du contrat. Ce qui équivaut à 126.000$ pour permettre une bonne mobilisation des engins de Haut-Uelé pour Kisangani. Ici, Paradigma va présenter ses difficultés qui ont finalement accouché de la défaillance totale. Nos sources auprès de CCTECH révèlent son entreprise n’avait eu accès qu’à 30.000 dollars seulement pour le transport des engins. Cette somme n’a pas suffi. Le transport est allé au-delà au-moins 58.000 dollars juste pour aller. CCTECH s’est cassé à milles morceaux pour faire venir une grande partie des engins mais vu l’état des routes, la société a été obligé dans un premier temps de prendre en location certains Engins lourds à Kisangani pour lancer les travaux.
Ainsi, les 5.9 km de travaux seront finis et au moins 3 km de reprofilage. Cependant, dénonce sur Kis24 un membre de CCTECH, Paradigma est au cœur de son échec cuisant car tout était mis en œuvre pour l’évolution certaine des travaux. Triste encore, les 5.9 km réalisés n’ont jamais été payés.
« Pour le moment, nous réclamons un paiement de facture de 5.9 km, pour les travaux finis, qui s’élève à 82.600 dollars. » lâche-t-il.
Et d’indiquer : « Nous avons adressé plusieurs correspondances de réclamation pour le chômage avec nos engins à Kisangani, mais aucune correspondance reçue de Paradigma jusqu’à ce jour.«
Récemment Paradigma Ltd a réapparu à Kisangani. D’après nos sources, le mercredi 21 juillet, les nouvelles autorités de Paradigma Ltd avec Tony Bolamba (ex-gouverneur de l’équateur) à leurs têtes débarquent à Kisangani. Dans un hôtel privé de la place, CCTECH fut invité pour des discussions. Coup de tonnerre, Paradigma ne veut plus travailler avec CCTECH, car l’entreprise possède déjà des matériels stationnés notamment à la mairie.
Toutes fois, CCTECH ne décolère pas.
« Ils nous ont demandé de présenter nos propositions par rapport au contrat qui nous lie avec eux, pour qu’on travaille ensemble mais dans un autre sens. La condition de payer d’abord toutes les litiges de Kisangani reste un premier point à débattre avec Paradigma. C’est alors qu’on pourra voir comment négocier sur le contrat en cours. » dit un membre de CCTECH.
Il faut noter, dans cette affaire, que Paradigma risque, soulignent des analystes, de dédommager CCTECH avec intérêt dans le cas où il n’y aura de consensus viable et fiable.
» cette affaire entre Paradigma et CCTECH n’honore pas la province et surtout les animateurs des institutions. En lisant de plus près les différents accords liants les deux entreprises sur une sous-traitance, Paradigma risque gros. Pour moi, l’actuel gouverneur devrait en principe mettre en place une commission des juristes pour examiner de plus près cette entreprise » Et de poursuivre:
»La légèreté que fait montre les autorités politiques dans cette affaire gate risque dans les jours avenir fondre les maigres économies des tshopolais et tshopolaises et bloquer définitivement le développement de la province » regrette Me ANDRE, avocat des affaires au barreau de la Tshopo.
Kis24.info suit de très près la suite ! À très bientôt…
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