À Kisangani, le 5 juin de chaque année toute la ville se rappelle de plus du début de la guerre dite de « 6 jours » qui a mis en affrontements l’armée rwandaise contre l’armée ougandaise et plongée la ville dans un deuil interminable.
Ce lundi 5 juin 2023, des individus regroupés en association s’y sont rendus pour des travaux d’assainissement. Contrairement à l’année écoulée, c’était un culte œcuménique. La tristesse a été moins visible aujourd’hui. Les victimes ont plutôt entonné des cantiques de louange.
Plusieurs activités en synergie seront organisées pendant ce triste anniversaire. UKUMBUSHO, PONA CONGO et autres ont déjà un chronogramme. Entre autres : un culte œcuménique samedi prochain au cimetière de 6 jours, une conférence débat jeudi prochain dans l’amphithéâtre et des sensibilisations dans des écoles, ce mardi et mercredi.
« Notre combat et de militer contre l’oubli. La grande bataille est que les dates du 5 au 10 juin deviennent comme le nouvel an. Que chaque année, que les gens viennent de partout pour commémorer à Kisangani, » a indiqué Jean de Dieu Kilima, initiateur d’UKUMBUSHO.



PONA CONGO quant à elle, son activité permettra d’amener les plus loin possible les différentes voix des victimes et va accentuer la lutte. Lambert Bakonda qui le représente à Kisangani, a appelé les uns et les autres à se présenter le samedi au cimetière de 6 jours où les différentes religions vont prier ensemble.
La guerre des Six Jours a fait environ 1 000 morts et au moins 3 000, blessés, dont la majorité sont la population civile, selon le groupe Justice et Libération, une association des droits de l’homme. Aujourd’hui, 23 ans après, les victimes réclament justice. L’Ouganda a été condamnée dans ce dossier par la CIJ, par contre la Rwanda a toujours nié son implication.