« Nous voulons être fiers de notre pays », des paroles des étudiants victimes directes des massacres dans la région de Beni, au Nord-Kivu. Le 15 octobre, c’est un souvenir malheureux pour eux, depuis 2014. Loins de leur terre natale, habitants actuellement à Kisangani, ces étudiants ont lu mémorandum, devant l’hôtel Congo Palace.
Neuf tristes années. Beni ville et territoire comptent des morts déplorables depuis 2014. À Kisangani, des étudiants victimes de cette épopée se sont affichés avec des papiers sur lesquels on pouvait lire : « Pas de Congo sans Djugu », « Paix dans l’Est du pays » ou encore « Paix à Lubunga. »
Ces étudiants « espèrent voir la fin de la guerre qui sévit dans notre province du Nord-Kivu ou plus de dix Milles personnes ont été tuées selon certains rapports des ONG.» Leur vécu quotidien est un calvaire. « Nous vivons chaque jour dans la peur et la violence, et celà pèse énormément, » lit-on dans leur mémorandum.

Malgré les implications des autorités politiques, dans l’Est de la RDC, « les victimes innocentes ne cessent d’augmenter, disent-ils, les familles sont déchirées et notre avenir semble de plus en plus incertain.» D’où leur demande : « Nous vous demandons, cher gouvernement, de trouver enfin une solution pacifique à ce conflit. »
Ces étudiants regroupés au sein de la Mutualité des Étudiants Yira à Kisangani (MEYKIS ) et Association des Étudiants Ressortissants de Beni ville et territoire (AERB) disent «Oui» à l’harmonie, à la solidarité et à la paix. « Il est temps de dire « stop » à la guerre et de montrer notre désaccord face à ceux qui alimentent les tensions et la violence.»
Peu avant la lecture de leur mémorandum, MEYKIS et AERB ont assisté les sinistrés des conflits mbole_lengola. À la commune de Kisangani, ils ont apporté un message de paix avec des vivres : le riz, du sel, du savon, des habits et autres. Leur journée a été bouclée par une conférence débat autour de la reconquête de la paix.