De la Division Provinciale de la Santé au gouvernorat de la Tshopo, en passant par l’immeuble 1925, le rond-point du Canon, la DGI et l’assemblée provinciale, les routes de Kisangani ont été pris d’assaut ce mercredi 5 avril par des fonctionnaires de l’État, qui tout au long de leur manifestation, ont dénoncé le monnayage du contrôle biométrique leur imposé par des contrôleurs.
« Tozangi contrôle », scandaient une centaine d’agents dans les rues.
Le contrôle biométrique initié par le gouvernement est une occasion pour eux de figurer sur la liste des agents de l’État. Le gouvernement a procédé de la sorte pour maîtriser l’effectif de fonctionnaires de l’État sur l’ensemble du territoire congolais.

À Kisangani, ils s’estiment à plus de deux mille, ceux qui ne sont toujours pas contrôlés, hormis les omis. Présents pour cet exercice depuis huit jours, ceux de la division de la santé par exemple, ont été écartés par les contrôleurs. Ces agents en majorité des infirmiers disent avoir vu ces contrôleurs percevoir au moins dix $ par agent pour effectuer le contrôle, mardi 4 avril à l’hôpital général de Makiso.
« Depuis le 28 mars, je me présente au site de contrôle, nos dossiers ont été réceptionnés, aujourd’hui, nous sommes le 5, nous ne sommes jamais servis. Nous rentrons à 21h », a expliqué une infirmière en service depuis 2001 et non mécanisée.
D’après les manifestants, les contrôleurs venus de Kinshasa ont annoncé la fin de leur séjour ici à Kisangani. Et ils vont regagner Kinshasa ce jeudi 6 avril, car, renseignent-t-on, « ils ont été chassés de l’hôtel ».
À l’assemblée provinciale, ce groupe de manifestants a été accueilli par le président Gilbert Bokungu. Celui-ci s’est montré informé de la situation, selon ces propos, pour avoir échangé avec l’équipe des contrôleurs, il y a moins de deux semaines.
« Je leur avait demandé d’appeler le ministre national de la Fonction Publique car ce n’est pas le moyen qui manque à notre pays. Même l’identification des électeurs a été prorogée pour la deuxième fois. Ils peuvent prolonger leur séjour pour atteindre l’objectif : avoir l’effectif des fonctionnaires de l’État », a-t-il dit.

Gilbert Bokungu a aussi demandé quelques heures pour trouver une solution d’urgence. Ce temps, à l’en croire, va permettre des échanges avec la Gouverneure de province. Dans son speech, il a insisté sur la possibilité de procéder au contrôle de tout le monde.
« Nous allons demander à ce qu’ils ne partent pas. L’aéroport, c’est nous qui l’avons. Nous allons trouver une harmonie pour que Kinshasa les autorise à poursuivre avec les opérations de contrôle », a insisté Bokungu.
Un visage consolé, moins de colère, l’on pouvait constater que les mots du président de l’Assemblée Provinciale ont apaisé les esprits.
Au moins 23 000 agents de l’État seront mécanisés dès le deuxième trimestre de l’année 2023 avait annoncé le 28 mars 2023, Jean-Pierre Lihau, vice-premier ministre, Ministre de la fonction publique, modernisation de l’administration et innovation de service public.
Un commentaire
J’étais petit quand nos aînés, après avoir obtenu leurs diplômes d’Etat, ils allaient étudier à l’université et touchaient la bourse d’études universitaires, ils avaient des dortoirs et accès à la bibliothèque pour consolider leurs recherches à tous les niveaux d’université. A cette époque, il était vraiment très difficile de voir un diplômé d’Etat sans emploi, parce qu’un diplômé d’Etat était déjà fonctionnaire de l’Etat matriculé et mécanisé qui touchait son salaire de stage dans un des bureaux de la fonction publique ou des services assimilés de l’administration publique apolitique, neutre et impartiale. Comment aujourd’hui un diplôme d’Etat devient la clé d’ouverture de la porte au chômage ? Nous savons tous fort bien que l’université est une des institutions de l’Etat qui reçoit des diplômés d’État de toutes catégories qui ont un numéro matricule à partir de leurs titres scolaires ou académiques. Alors, ou part l’argent de la bourse d’études universitaires pour les étudiants ? Est le ministère de l’enseignement primaire, secondaire, technique et professionnel, le ministère de l’enseignement supérieur, universitaire et de recherche scientifique et le ministère de budget économisent-ils les nombres des diplômes d’Etat et autres pour savoir combien des chômeurs formés avec des diplômes d’Etat en mains existent-ils sans numéro matricule et qui sont non mécanisés pour leurs trouver au moins une solution palliative !