Depuis plus d’une semaine, une délégation de victimes des guerres de Kisangani, 70 victimes environ, sont en sit-in à la primature. Pendant qu’elles réclament leur part dans l’acompte payé par l’Uganda, en guise de réparation suite à son intervention militaire sur le sol congolais, elles ont été brutalisée, déguerpies par la police, le mercredi 19 avril.
Irrités par ce traitement qu’ils qualifient d’inhumain, plusieurs groupes de pression, soutenu par M Monet Masudi, ont appelé, ce vendredi 28 avril, la délégation « humiliée à Kinshasa » à tenir bon jusqu’à l’obtention de leurs droits.
« Nous encourageons les victimes des guerres de Kisangani à ne jamais baisser les bras et nous leur demandons de résister pacifiquement face aux intimidations, humiliations, déconsidérations et violences policières jusqu’ au rétablissement de leur droit,» ont-ils lu, devant le cimetière dit de « 6 jours ».
Une occasion pour eux de dénoncer la violence policière dont a fait usage la police le mercredi 19 avril. Si les plaies dues aux guerres Ugando-rwandaises se cicatrisent déjà, la récente «humiliation» rappelle «les années de répressions sanglantes du régime passé.» Ainsi, ils présentent ce bilan.
« les victimes des guerres de Kisangani ont tout perdu en termes de biens et provisions, à savoir : consommables pour assurer leur séjour à Kinshasa, les téléphones portables, l’argent (plus de 500$), les valises, les béquilles des personnes invalide»
Joignant leur voix à celle de la délégation en séjour à Kinshasa, ces mouvements de pression demandent « la suite de la somme de 65 millions $ payée par l’Ouganda en septembre 2022, dans le cadre de l’exécution de l’arrêt de la Cour Internationale de Justice. » Aux autorités, ils leurs demandent «de prendre leurs responsabilités et se ressaisir pour répondre aux attentes et inquiétudes des victimes des guerres de Kisangani tout en respectant l’État de droit…»