Ils se sentent déconsidérés par le gouvernement congolais. Les médecins, en grève illimitée depuis plus de soixante jours, manifestent leur colère, l’avant-midi de ce mercredi 21 septembre, dans une marche pour « l’honneur et la dignité du médecin Congolais ».
Chacun dans sa blouse blanche, leur destination finale, c’est le Gouvernorat, où ils vont lire un mémorandum adressé au gouvernement Sama Lukonde. Ces médecins sont une synergie de trois syndicats, à savoir : le syndicat national des médecins ; les médecins non-primés et le syndicat libre des médecins.
« Aujourd’hui, les médecins congolais sont clochardisés avec un salaire de misère et nombreux travailler sans salaire ni prime », dénonce un manifestant, en blouse blanche.
Ils scandent « Mbongo ebimaaa », en français « nous voulons notre salaire ». Nombreux d’entre-eux, confirme le secrétaire du SYNAMED/Tshopo, sont privés de leur salaire, en dépit des numéros matricules. D’autres ne sont toujours pas alignés à la prime de risque, alors qu’ils travaillent dans l’abnégation. Ces deux cas figurent parmi leurs revendications.

Aussi, ils réclament la réactivation des indemnités de logement et le transport, inscription sur les listes de paies des médecins « nouvelles unités ». les grades pour certains médecins, notamment ceux de l’ESU et des FARDC. « Ils n’ont pas l’équivalence de ces grades et surtout le paiement actualisé au taux de ces grades », dit à Kis24.info, le Secrétaire du SYNAMED.
Et d’ajouter : « Nous sommes en grève jusqu’à ce qu’on va répondre favorablement à nos revendications », déclare un autre médecin.

« Nous voulons, en somme, voir l’amélioration de nos conditions de vie et de travail », insiste le secrétaire exécutif du syndicat libre des médecins (SYLIMED).
Rappelons qu’en août 2021, les médecins congolais, tous leurs affiliés étaient en grève. Après moult revendications, le gouvernement congolais s’était engagé à majorer les primes. Aujourd’hui, ils ont repris la grève et les conséquences sont déjà visibles.