Initialement annoncée ce jeudi 14 janvier 2021, la marche des étudiants de différentes institutions de l’enseignement supérieur et universitaire pour revendiquer la reprise des activités académiques, n’est autorisée sur l’étendue de la ville de Kisangani.
Elle vient d’être interdite par le maire de la ville, a rapporté les depechesdelatshopo.net
D’après nos confrères, invité du journal parlé de 6h30′ sur la RTNC Kisangani, Jean-Louis Alasso Boselekolo déclare qu’il a reçu les correspondances de la représentation des étudiants de la Tshopo et la coordination des étudiants de l’Université de Kisangani.
L’autorité urbaine motive la prise imminente de cette décision pour le fait de la présence de covid-19 à sa deuxième vague dont les mesures barrières doivent être respectées, faisant notamment bloc à de regroupements de plusieurs personnes.
«Étant donné que les instructions du chef de l’État ont force de loi, les mesures annoncées pour barrer la route à la deuxième vague de la covid-19 doivent être scrupuleusement respecter…» explique-t-il.
L’autorité urbaine demande cependant aux parents de garder leurs enfants à la maison, indiquent les dépêches de la Tshopo.
Enfin, Jean-Louis Alasso Boselekolo invite les représentants des étudiants à se constituer en petit groupe et de venir le rencontrer et il va les accompagner à l’autorité provinciale pour qu’ils déposent leur mémo dans lequel ils réclament la reprise sans délai les activités académiques.
Allaso face à un coup de gueule
Contacté ce matin par la rédaction de KIS24.INFO, le représentant des étudiants de la ville de Kisangani dit n’avoir nullement pas reçu un « document administratif » refusant la tenue de la marche.
Et par conséquent :
«Nous considérons ce silence comme un consentement de sa part…» dit Gautier Lemba.
Dans la foulée, le coordonnateur des étudiants de l’UNIKIS brave cette mesure du maire et la rejette de tout revers.
Un véritable imbroglio qui se crée pendant que la mairie de Kisangani était informée de la tenue de la marche, dans une lettre d’information datée du 12 Janvier.
Les étudiants très mobilisés pour la circonstance sont donc contraints de rester à la maison. Vont-ils marcher ? Wait and see.
Comme partout en République démocratique du Congo, les étudiants manifestent leur mécontentement face à la fermeture des écoles et universités pourtant des officines politiques ne sont pas contraintes à des mesures barrières édictées contre la deuxième vague de covid-19.
La RDC a dépassé le cumul de 20 000 cas confirmés positifs depuis la survenue de cette pandémie, le 10 mars 2020.
Serge SINDANI