Vêtus en noire et blanc, symbole de paix et de l’angoisse en même temps, les étudiants des différentes institutions de la ville de Kisangani ont bravé la décision de la maison blanche (Mairie de Kisangani). In fine, la marche est tenue.
À quelques heures de la réception «verbale» du maire de la ville, invité du journal matinale à la RTNC-kisangani faisant mention de l’interdiction de la marche, la coordination des étudiants de l’UNIKIS accompagnée de la Coordination des Représentants des Étudiants des Établissements Supérieurs et Universitaire de Kisangani, a déclaré n’avoir reçu aucune correspondance officielle de la mairie faisant objet d’interdiction de la marche et considère en outre le silence de ce dernier comme son propre consentement.
Chose promise, sitôt réalisée.
Dans une ambiance de mécontentement guidée par un esprit plutôt communément « serein, » ces manifestants ont poursuivi la marche avec succès.
Après avoir quitté le campus central, le lieu de départ et la mairie où ils font une déclaration, ils ont pris la direction du gouvernorat.
Bien reçus par le vice-gouverneur Maurice ABIBU Sakapela, le président de la CREEESU, Ernest Kinyama BWANA MUZURI a fait la lecture du mémo.
La marche se poursuit d’un endroit à l’autre, comme prévu dans le planning, c’est à l’Assemblée Provinciale d’être saisi de la situation.
Le Président de cette institution s’est marqué pour sa part d’un bon hôte.
Lecture de la déclaration faite sous sa barbe, Gilbert BOKUNGU, président de l’Assemblée Provinciale a jugé la déclaration « fondée » , bien qu’il n’ait fait aucune déclaration prometteuse.
Muyembe, un coup de poker lucratif ?
Sans casse ni représailles, des chansons entonnées étaient des véritables amis-chemins de ces manifestants et dont les plus répétitives étaient dédicacées à l’incontournable virologue congolais, le Dr Muyembe.
« Nani mokosi ya corona ayeeee, Muyembe mokosi ya corona ayoyooo, na Congo eeee » se font à chaque destination remettant en cause les rapports multisectoriels de la riposte et exigeant la démission de Muyembe et son équipe, qu’ils qualifient des « trafiquants de frics. »
C’est depuis le 18 décembre que l’année académique a connue une seconde interruption après celle du 9 avril 2020, cette fois, faite dans un message du président de la république donnant des mesures de la prévention pour stopper la deuxième vague du Coronavirus.
Gratius WANDJA