Tirs croisés, propos acides, menaces et d’autres formes de polémique, la marche des mouvements citoyens exigeant la démission du maire de Kisangani Jean-Louis Alaso, augure une allure affreuse et complexe allant dans le sens d’une véritable polémique.
En effet, un groupe anonyme et identifié prépare un contrechoc. L’alerte est faite par des organisateurs de la dite marche programmée le 9 mars dans les rues de Kisangani.
Les initiateurs de cette manifestation pacifique reprochent à Monsieur Alaso Boselokolo une gestion sinistre à la tête de la Mairie. Les informations à notre possession, émanant de la LUCHA et Filimbi, précisent que depuis 2019, le maire de la ville s’accélère dans la vente d’un cimetière situé à Motumbe. Hormis celle-ci, ils retiennent d’autres griefs notamment: l’insalubrité dans la ville, la situation salariale des agents de la mairie et l’insécurité grandissante à Kisangani. D’après un militant se confiant à Kis24.info, les agents de la mairie ont plus de 10 mois impayés.
La polémique s’enclenche
Si pour la LUCHA, Filimbi et d’autres mouvements pro démocratie appuient sur l’accélérateur pour le départ de Jean-Louis Alaso, un groupe anonyme s’apprête à mettre le bâton dans les roues. Jeudi 4 mars, un militant de Filimbi a reçu des messages annonçant des affrontements violents le mardi 9 Mars lors des manifestations.
Ce combat silencieux se livre à cile ouvert sur des réseaux sociaux. Des captures d’écran faites sur Facebook révèlent :
«Mon frère après vous allez nous taxer de la xénophobie ? Il serait mieux de le faire dans votre province. Nous connaissons tous ce qui se passe. Je vous rassure qu’il y aura maintenant des afronttements graves entre nous les fils du terroir et vous les sans papiers qui embrouillez nos autorités» peut-on lire un commentaire en contresens.
Celui-ci, auteur du commentaire dont nous taisons le nom, affirme également que son groupe met à pied d’œuvre ses moyens pour attaquer les différentes personnes qui prendront part à la marche.
«Nous sommes aussi en pleine préparation pour cet événement du mardi et ça ne sera plus avec la police plutôt nous-même. Lorsque vous êtes envoyé par la communauté ndande ? On verra le mardi.» insiste-t-il.
Kisangani connait un taux élevé de la délinquance juvénile. Des cliques dans les 4 coins de la ville et des formes des menaces constituent dorénavant un danger permanent à l’endroit de ces activistes de droits humains affirme l’un des militants de la LUCHA.
Face à cette situation, une mise en garde est lancée. Dans celle-ci, la structure citoyenne LUCHA raconte que ces jeunes sont manipulés et soutenus financièrement par des politiques. Elle fait savoir également que ses actions seront menées quoi qu’il soit.
«Une secte tribalo-ethnique, financièrement par les miettes que leur offrent des politiciens véreux, se trouve en ce moment dans un laboratoire satanique pour concocter des stratégies visant à nous affronter violemment , le mardi 09 mars au cours de la manifestation pacifique que nous organisons pour dénoncer l’insécurité grandissante et l’insalubrité publique indescriptible dans la ville de Kisangani.
Aucun individu, ni groupe d’individus ne peut se targuer le monopole de la violence.» met-elle en garde.
Qui sortira de cette guéguerre infernale lancée ? Wait and see, disent les anglais !
RÉDACTION