Le problème est plus qu’urgent dans les institutions supérieurs et Universités, à nombre, dans la ville de Kisangani. Il s’observe, depuis la nuit des temps, une précarité criante des infrastructures au sein des facultés et filières organisées dans l’un ou l’autre établissement. Kis24.info revient sur le dossier.
Cependant, pour descriper la situation, des institutions ont amorcé des démarches particulières en sollicitant l’implication du ministre de tutelle pour l’obtention des espaces libres et entretenus par les services publics de l’ESU. C’est à l’instar de l’ISTM/Kisangani et l’IBTP/Kisangani qui ont récemment imploré l’hospitalité de l’Université de Kisangani, assurément, une université étatique qui gère un grand lopin non occupé, depuis des années 90.
Quand l’UNIKIS croise les bras à Nzangi
À Kisangani, l’ISTM et l’IBTP sont en manque criant de locaux pour le bon déroulement des enseignements. Pour l’Institut Supérieur des Techniques Médicales et l’Institut Supérieur du Bâtiment et Travaux Publics, c’est une urgence.
Cependant, sur demande du Ministre de l’ESU Muhindo Nzangi, l’UNIKIS a été sollicité pour céder une partie de ses concessions en faveur de l’ISTM Kisangani et l’IBTP.
Une demande largement examinée, mercredi 29 juin 2022, lors d’un conseil de l’Université de Kisangani, en session extraordinaire. Ont pris part à cette session, le Comité de Gestion de l’UNIKIS, les Doyens des Facultés et une délégation du ministère de l’ESU.
À l’unanimité, tous les membres de l’UNIKIS ayant pris part à cette réunion, ont dit Non à l’instruction du Ministre Muhindo.
« Aucun centimètre de leur alma mater ne sera cédé », a révélé une source au sein de l’UNIKIS.
À en croire deux professeurs interrogés par les Dépêches de la Tshopo, le même jour, l’IBTP et l’ISTM Kisangani, ayant leurs propres concessions, doivent les développer pour y rester.
« Ce sera une erreur de penser que la survie de ces deux institutions passe par l’amoindrissement de l’UNIKIS. L’Université de Kisangani a aussi besoin de nouvelles infrastructures à construire », ont noté les Professeurs Ngute Novato, Président de l’association des professeurs de l’UNIKIS, et Mwayila Tshiyembe, Doyen de la Faculté de Droit.
Outre, les deux institutions, ISTM et IBTP, se sont adressées au Ministre de l’ESU, révélant que des partenaires fiables sont disposés à mettre en jeu des moyens pour la construction des locaux.
Ces deux institutions souffrent et endurent dans ce problème. Aucune alternative n’est toujours pas trouvée. De son côté, l’UNIKIS est catégorique et ne cédera guère.
À suivre !