KISANGANI : Lubunga sous contrôle de l’armée après une psychose liée à la mort du célèbre « Dorthon »

Le samedi a été très tendu à Lubunga, commune urbanorurale de Kisangani, dans la soirée. La psychose a encore été au rendez-vous, comme plusieurs fois, après des rumeurs. C’est après des heures que tout Kisangani sera informé du décès d’un certain Dorthon, présenté comme chef de l’écurie Mbole dans le conflit contre les Lengola, et son garde.

Ce lundi matin, Lubunga et ses périphéries se sont réveillés dans le calme et, ce, malgré l’incertitude constatée depuis le samedi soir. Plusieurs habitants vivent avec intention de fuir à n’importe quel mouvement de panique. Des rumeurs ont annoncé une revanche du camp de Dorthon.

La situation sécuritaire est relativement calme depuis l’arrivée des forces spéciales. Nous sommes vraiment sécurisés, les forces de sécurité se sont déployées dans les coins chauds de la commune, elles sont en train de patrouiller » a indiqué ce lundi matin la Société Civile Sauti ya Lubunga.

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L’inquiétude plane encore, malgré la présence des éléments FARDC et de la police. Le marché fonctionne normalement. Les traverses sur le fleuve Congo entre les deux rives se poursuivent. Les champs sont très moins fréquentés par crainte de rencontrer les assaillants. Pour ce faire, Sauti ya Lubunga sollicite le maintien des troupes de sécurité jusqu’au rétablissement de la paix.

Chaque fois qu’il y a un problème, elles viennent, dès qu’elles terminent à sécuriser, trois jours après, elles rentrent. Nous voulons à ce que les policiers et les militaires restent de manière permanente à Lubunga » souhaite Heritier Isomela de Sauti ya Lubunga.

À l’en croire, des arrestations ont suivi la mort de Dorthon et son garde. Il s’agit des présumés impliqués dans les troubles dans la commune de Lubunga qui sont traqués par les militaires et policiers. Cependant, le leader de Sauti ya Lubunga appelle la population à ne pas se fier aux rumeurs. Il a réitéré la coopération entre la population et l’armée ou la société civile en cas de toute suspicion.

Pendant ce temps, une table ronde sur les conflits intercommunautaires dans la Tshopo est en vue. Plusieurs couches de la population vont se dire certaines vérités en face dans le but d’enterrer la hache de la guerre. Les précisions sur l’organisation de cette rencontre restent encore à découvrir.