L’insécurité à Kisangani au cœur des débats à l’Assemblée Provinciale (AP).
Climat sécuritaire sombre, des cambriolages enregistrés, des cas des meurtres signalés, des conflits fonciers faisant des morts et déplacés, la Tshopo et la ville de Kisangani, son chef-lieu, ont connu une atmosphère sécuritaire très étrange pendant le premier trimestre de 2023.
« Cette insécurité multiforme nous guette tous et n’épargne personne », l’auteur de cette phrase, le député Lotika Likwela Théoveul a adressé une question orale avec débat au ministre de l’intérieur et sécurité, Norbert Lokula Lolisambo.
Récit de la plénière
La première plénière a eu lieu ce mardi 18 avril avec 16 députés provinciaux présents à Kisangani.
Janvier et février, deux mois très surprenant pour les habitants de Kisangani. La journée comme la nuit, des balles ont déchiré les airs, des biens ont été emportés, des individus ( militaires, civils et malfrats) sont morts par balles ou dans de justice populaire.
Theoveul Lotika, abordant les différents moments de panique et inquiétude, a parlé d’une insécurité difficile de qualifier et qui est devenue un mode de vie.
« cette seule richesse qui nous caractérisait et qui a longtemps fait notre fierté semble nous être arraché petit à petit, laissant la place à l’insécurité…Dans l’arrière province, l’insécurité se vit également sous plusieurs formes », a-t-il expliqué avec des détails apportés sur les différents conflits dans les territoires qui composent la Tshopo.
Dans la foulée, le député LOTIKA a reçu des ovations du public et du soutien sans faille de ses collègues de l’hémicycle pour avoir interpeller le ministre en charge des questions sécuritaires.
À son tour, du haut du perchoir, le Ministre Lolisambo, apportant des éléments de réponse, a de prime abord noté la maîtrise de la situation sécuritaire de la ville de Kisangani. À en croire les statistiques en sa possession, 18 cas d’insécurité ont été documentés en janvier dernier, 12 en février et 4 en mars. Des performances sécuritaires significatives que le ministre provincial de la sécurité attribue à des patrouilles diurnes et nocturnes menées par les policiers et militaires.
Norbert Lokula Lolisambo a également rapporté que le gouvernement provincial vient en aide aux individus touchés par cette situation. À lui d’ajouter qu’une collaboration avec la population a aussi apporté des points positifs face aux malfrats armés et auteurs du système »Evapo » ( extorsion) dans la ville.
Toutefois, dans son speech, ce membre du gouvernement a apporté quelques éclaircissements de la situation conflictuelle entre plusieurs communautés locales.
Le ministre de l’intérieur, à la fin de la plénière, s’en est sorti avec plus de 50 questions à sa charge. À cet effet, Norbert Lokula a sollicité et obtenu trois jours, soit jusqu’à vendredi, afin de revenir avec des éléments probants.
À suivre !