Dans la ville de Kisangani, la sécurité nocturne, censée être assurée par les forces de l’ordre, est devenue un véritable casse-tête pour les motards. Les patrouilleurs, qui devraient protéger la population, sont pointés du doigt pour leurs bavures et abus de pouvoir.
Le dernier cas en date, survenu à quelques mètres de la mosquée centrale, à 20h du lundi 16 septembre 2024, illustre tragiquement cette réalité. Environ sept motards ont été dépouillés de leurs biens par des agents de sécurité en patrouille. L’une des victimes a révélé une inquiétude grandissante face à ces abus.
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J’ai rencontré des motards arrêtés par des policiers et des militaires. À 20h, ils touchent dans nos poches, ils ont pris tout ce que j’avais comme argent et mon téléphone »
un motard rencontré ce mardi 17 septembre.
Certains motards Boyomais, incapables d’acheter la moto, signent un contrat de plus d’un an avec les commerçants avant d’être propriétaires de l’engin roulant. De ce fait, ils paient cent mille Fc chaque semaine jusqu’à atteindre la totalité du prix de la moto tel qu’entendu avec les commerçants. Il devient désormais difficile pour eux d’honorer ces contrats, car
les patrouilleurs emportent tout l’argent.
Cette moto est un contrat. Si je ne totalise pas la recette du commerçant, je dois forcer à partir de 20h pour y arriver. Si les autorités veulent imposer la sécurité, que la patrouille commence à 22h ou alors que ce soit officiel : à 20h, pas de circulation des motos » a dit la victime.
Beaucoup évoquent des situations similaires où des patrouilleurs, au lieu d’intervenir pour protéger, profitent de leur position pour commettre des actes répréhensibles. Les motards ne sont pas les seuls concernés ; d’autres citoyens rapportent des agressions similaires, créant un climat de peur et d’insécurité dans la ville.
C’est le cas de la commune dans la commune de Kabondo où des policiers dits « Uwa uwa » ne laissent aucun passant sans le dépouiller. Les autorités locales semblent impuissantes face à ce phénomène. Malgré plusieurs appels à la responsabilité et des promesses d’amélioration, les bavures continuent d’émailler les interventions des forces de l’ordre.