Comme chaque année, les chevaliers de la plume ont été, une fois de plus, à l’honneur ce samedi 22 juillet 2022 sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Ce jour, la RDC a célébré la journée nationale de la presse. Une occasion pour ces derniers de passer au peigne fin le travail au quotidien du journaliste congolais.
À Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, cette journée n’est pas passée inaperçue. Une randonnée de presse a lieu. Les journalistes Boyomais se sont réunis, presque toute une demie journée, dans la prestigieuse salle du Resto-Bar, la Marmite.
Quid des responsabilités sociales des journalistes de la Tshopo ? Quel comportement du journaliste en période d’élection, de conflit de guerre, etc ? L’UNPC/grande Orientale devenue amorphe ? Bref, toutes les questions ont été passées au peigne fin, tour à tour, par trois orateurs et un discutant devant des dizaines de journalistes de Kisangani, sous le thème central : La Presse de la Tshopo face à sa responsabilité sociale et au respect du code d’éthique et de déontologie professionnelle.
Les deux sons de cloche
À vrai dire, le travail du journaliste congolais est confronté à de rudes épreuves. Cependant, pour contourner le goulet d’étranglement, le journaliste Aliana Alipanagama, premier orateur, a exhorté ses confrères à l’usage de deux sons cloches, càd donner la parole à deux cas qui se tiraillent. C’est le cas de la situation politique qui prévaut dans la Tshopo, etc. Pour cet ancien journaliste de la Radio onusienne en RDC, il s’agit donc d’une pratique journalistique professionnelle.
Toujours dans son exposé, Aliana Alipanagama a martelé sur le respect scrupuleux du code d’éthique et de déontologie professionnelle de journaliste. Il fait observer qu’il s’agit d’un instrument important qui couvre et sécurise le journaliste qui le met en application.
La loi de moindre effort
Faisant ses observations, Gilbert Risasi, journaliste de la Référence Plus et membre de l’observatoire de média congolais (OMEC) a rappelé que loin de l’emprise du numérique, le journaliste devra fournir d’effort pour accéder aux sources d’informations.
Il a estimé qu’avec l’avènement à grande vitesse des médias sociaux, plusieurs journalistes semblent ignorer le terrain. Pour lui, Il faut quitter la loi de moindre effort et privilégier la recherche imminente des informations, puiser à la source.
Gilbert Risasi a, ensuite, encouragé ses collègues de terrain à plus de vigilance dans le traitement des informations. Ceci, a-t-il dit, met en exergue la responsabilité sociale du journaliste.
L’UNPC/ grande Orientale amorphe ?
La réponse est non. D’après Sébastien Mulamba, éditeur du bimensuel Kisangani News, qui a reçu mandat de parler au nom de Ma gloire Bolunda, vice-président, la section de l’UNPC grande Orientale existe belle et bien. Il n’y a pas, a-t-il confié, de découpage après le démembrement. À l’en croire, en dehors de l’Ituri, qui a déjà son comité, l’UNPC/grande Orientale est constituée de la Tshopo, du Bas et Haut-Uélé. Cependant, l’actuel comité attend la mise en ordre des journalistes et des lignes directrices au niveau de Kinshasa pour organiser les élections de nouveaux animateurs de l’UNPC grande Orientale.
Il a aussi rappelé que l’UNPC/section de la Tshopo persiste sur sa décision de rejet des nouvelles réformes affûtées lors des États généraux de presse, sous le lead du ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya.
Dans la foulée de l’événement, le discutant Kabongo Mbuyi, membre d’OLPA, une structure internationale qui lutte pour les droits des journalistes, a éclairci les lanternes sur les interventions de l’OLPA en République Démocratique du Congo. En suite, des orateurs se sont livrés aux jeux des questions-réponses sur plusieurs points qui préoccupent les journalistes de Kisangani. Un cocktail a clôturé la cérémonie sur fond des recommandations dont la convocation de l’assemblée générale extraordinaire.