Depuis plus près d’un mois, des quartiers entiers de la capitale Tshopolaise sont plongés dans le noir faute de courant électrique. Si Kisangani, troisième mégapole Congolaise, est habituée aux délestages quotidiens, cette ville connait depuis plus d’un mois une faible desserte en électricité qui occasionne des conséquences fâcheuses et oblige les économies à tourner au ralenti.
Pour faire un aperçu global de cette situation qui a fâché plus d’un Boyomais, le député provincial Jean-Bedel Djuma Masombola a, ce Lundi 30 août 2021, décidé, en compagnie de la presse Boyomaise, de descendre sur le lieu, question de palper du doigt les réalités ignorées. Après une longue visite guidée par le Directeur Provincial de la SNEL/Tshopo dans les installations de la centrale de Kisangani, construite à l’époque Belge, en 1955, l’élu de la circonscription du Territoire d’Ubundu n’a eu que sa main sur la tête, observant les enjeux immenses qu’encourt la SNEL pour pallier définitivement à la situation. Selon lui, la population devra prendre son mal en patience.
«Le constat est amer. Il y a un réel problème. La population de Kisangani doit prendre son mal en patience. Nous ne devons pas aussi seulement réhabiliter mais construire une autre centrale. Parceque s’il faut seulement réhabiliter, nécessairement ça va nous causer des problèmes.» a indiqué le député Jean-Bedel Masombola.
L’immense enjeu de la SNEL
Selon les explications des techniciens de la société nationale de l’électricité (SNEL), C’est le groupe Nº 3 qui est complètement en panne, depuis le 20 août dernier. Ceci a plongé Kisangani dans le noir profond, après une desservisse partielle de la ville. Le Groupe No 1 est en panne depuis le mois de Juillet de 2017, et actuellement la ville n’a que 2 mégawatts octroyés par le groupe Nº 2 qui tente de résister face aux vents et marées étant en vétusté.
Dans ses explications fines, devant la presse, Jean-Claude Lianza Lokombi, Directeur chargé de la production et transport, dans la partie Nord-est, au sein de cette société d’électricité, a indiqué qu’une équipe technique d’appui doit venir dans les prochains jours afin d’appuyer les travaux de réhabilitation qui sont déjà en cours au sein de la centrale.
« On doit accélérer la réhabilitation du groupe No2 et No3 pour une meilleure source d’énergie pour la ville.» a-t-il souligné.
Pour sa part, le Directeur Provincial de la SNEL/Tshopo a appelé les populations à prendre son mal en patience parceque, selon lui, les travaux doivent durer deux mois et que quelques pièces doivent être acheminés à Likasi pour l’ajustage.
« Il y a des pièces endommagées qui ont été démontées. Incessamment, nous allons les envoyer dans les ateliers pour réparation dans les ateliers spécialisés qui n’existent pas ici. Ces ateliers sont dans le Haut-Katanga, à Likasi.» a argué Alphonse Kitambala, Directeur provincial de la SNEL, dressant une situation préoccupante et un immense défis à relever par sa société.
Abibu Sakapela aussi affecté
Les autorités provinciales de la Tshopo sont aussi touchées de l’actuelle situation de Kisangani, due au manque criant de l’électricité, suite à des pannes répétitives de la centrale hydroélectrique, posée sur la plus grande rivière portant le nom de la province.
À ce sujet, le gouverneur ai Abibu Sakapela a reçu ce même lundi 30 août le Directeur de la SNEL dans son cabinet de travail. Il a été question entre les deux hôtes de passer en revue l’état désastreux de l’électricité dans la Tshopo. Occasion faisant le larron, Alphonse Kitambala a présenté les difficultés d’ordre technique et financier rencontrées par sa société au stade actuel.
Ayant été pris au parfum de la situation, le Gouverneur ai Abibu Sakapela n’a pas lésiner à promettre l’accompagnement du gouvernement provincial à la SNEL.
« (…) Nous avons promis au Directeur de la SNEL que la province prendra en charge les transports de ces pièces le plus rapidement possible pour Likasi et pour qu’ils reviennent le plus tôt afin d’alléger la desserte en électricité à Kisangani.» a dit Abibu Sakapela.
Il sollicite la patience de la population de Kisangani. Selon lui, ces machines ont déjà pris l’âge, il faut absolument une relève de la nouvelle technologie. Abibu Sakapela a lancé un SOS au chef de l’État et à tous les partenaires que l’occasion est là de venir investir dans la Tshopo, et surtout dans le secteur d’électricité.
RÉDACTION