C’est une bonne nouvelle pour la population de Kisangani, dans la Tshopo, en particulier, et celle de la RDC, en général. En effet, le gouvernement congolais vient d’adopter un plan de relance de la société textile de Kisangani (SOTEXKI), délaissée au triste sort depuis très longtemps et en passe de fermer même ses portes depuis plusieurs années.
Au conseil des ministres, tenu ce vendredi 09 septembre 2022 et présidé par Félix Tshisekedi, le gouvernement de la RDC a, à l’unanimité, adopté ce jour le projet de relance de la filière textile en RDC en commençant par la SOTEXKI dont la production a chuté de 17 millions de mètres de tissus en 1988 à 400.000 en 2021. Et une chute en terme même de personnels évaluée à 2.500 travailleurs en 1988, on est passé à 350 en 2022.
D’après le ministre national de l’industrie, Julien Paluku, le plan de relance ( PDI) de la Société Textile de Kisangani est de 17,5 Millions des dollars américains.
Pour lui, la production qui est attendue est de 10,8 à 12 millions de mètres de tissus, 50.000 producteurs de cotons encadrés, 300.000 bénéficiaires de Tshopo, l’Ituri, le Bas et le Haut-Uele. Il ajoute que le décaissement sera bientôt fait par le ministère de Budget et Finances.
À en croire Julien Paluku, qui fait le point sur plan de cette relance de la SOTEXKI dans une série des tweets, peu après la réunion du conseil hebdomadaire des ministres, la stratégie de relance de la SOTEXKI vise notamment : la modernisation et la réhabilitations des installations principalement LA FILATURE, LE TISSAGE, LE FINISSAGE, la MAINTENANCE.
Il poursuit que les volets formation et rajeunissement du personnel doublé du transfert de technologie sont des piliers majeurs, dans cette relance.
Inaugurée par Mobutu en 1974, la SOTEXKI est au bord de la faillite. Parmi les problèmes : la concurrence étrangère, le sous-investissement et surtout la dégradation des routes qui complique l’approvisionnement et l’export.
Il faut actuellement 4 à 5 jours pour faire venir le coton de la province voisine de l’Ituri. Pendant la saison des pluies, cela prend jusqu’à 3 semaines. Depuis lors, à Kisangani, beaucoup d’entreprises sont pénalisées.