Le jeudi 5 septembre a marqué un tournant décisif avec la cinquième session de l’Assemblée Citoyenne, un forum vibrant où se rencontrent les voix de la société civile. Composées de membres d’organisations telles que la Lucha et Filimbi, les associations représentant les personnes vivant avec handicap, les journalistes et autres, cette assemblée incarne l’engagement collectif pour un avenir meilleur à Kisangani et au-delà.
Lors de cette session du jeudi 5 septembre 2024, Jedidia Mabela, un membre influent de cette structure, a exposé les enjeux cruciaux qui préoccupent la communauté.
« Aujourd’hui, nous nous sommes réunis pour discuter sur deux points majeurs, » a-t-il déclaré.
Le premier point a mis en lumière les activités menées en août, notamment une rencontre avec les conseillers communaux élus, dont les travaux stagnent. Ce constat a révélé un obstacle majeur : la non-organisation des élections municipales et urbaines, un frein à l’efficacité des conseillers dans leur mission.
Le deuxième point a été tout aussi alarmant, abordant, les violations des droits humains qui gangrènent la province de la Tshopo. « Le mois d’août a été marqué par des violations massives et répétées du droit à la vie » a souligné Mabela. Les atrocités, telles que les massacres à la prison de Makala et les tragédies liées aux naufragés, témoignent d’une réalité où la dignité humaine est souvent bafouée par ceux qui détiennent le pouvoir. Il insiste
Les abus et les violations des droits humains ont dominé les discussions, notamment les arrestations de Seth Kikuni et de ses camarades, ainsi que le meurtre tragique de trois personnes à Kisangani au point kilométrique 8.
Ces événements soulignent l’urgence d’une action collective pour défendre les droits fondamentaux de chaque citoyen.
En outre, la question de l’éducation a été soulevée avec une intensité particulière. À Kisangani, de nombreux enfants déplacés internes sont privés de leur droit à l’éducation pour la deuxième année consécutive. « Le droit à l’éducation est un droit humain » a rappelé Mabela, incitant les membres de l’assemblée à agir. Ils ont décidé d’organiser une descente sur les sites abritant ces déplacés pour répertorier et plaider auprès des autorités en faveur de la scolarité de ces enfants, déjà en situation de vulnérabilité depuis trop longtemps.
Cette plénière a également été l’occasion de réfléchir aux actions futures. L’assemblée citoyenne se prépare à se réunir à nouveau pour débattre des cas de Frivao et d’autres enjeux cruciaux dans la province de la Tshopo .
En conclusion, l’Assemblée Citoyenne se positionne comme un acteur clé dans la lutte pour la démocratie et les droits humains en République Démocratique du Congo. Avec le soutien de CEPAS, le centre d’études pour les actions sociales, elle continue de porter la voix des sans-voix et de revendiquer un avenir où chaque citoyen peut vivre en dignité et en sécurité.
L’engagement de cette assemblée est un phare d’espoir dans un contexte souvent sombre, et il est impératif que chacun prenne part à cette lutte pour un changement durable.