À Kisangani, plusieurs militants de la plateforme de l’opposition LAMUKA, mixtés au mouvements citoyens LUCHA, Mpo na Ekolo, Filimbi et une frange de la Jeunesse Yira ont, ce samedi 24 Avril, pris d’assaut les grandes artères. Mécontents de la situation sécuritaire troublée dans l’Est du pays, ces militants qui répondaient à l’appel de l’ECIDE de Martin Fayulu, ont vu leur marche subir un arrêt brusque, occasionné par la PNC, en exécution de l’ordre du maire de la ville.
Pourtant partis du point de départ, siège de l’ECIDE, derrière la prison centrale, sans cortège de la police, C’est au niveau du rond-point du Canon, à quelques mètres de la place des Martyrs, point de chute de la marche, que la police a sporadiquement dispersé cette manifestation.
Certains en blanc et d’autres en noir, ces militants étaient munis des calicots sur lesquels on pouvait lire : » la Monusco exécute sa mission d’observation des massacres des citoyens » ou encore » pourquoi parler de l’Union sacrée sans la paix dans l’Est du pays ? » Et à d’autres d’écrire : » le retrait de tous les officiers engagés dans l’opération Sokola 1, jadis seigneurs de guerre. »
Selon un officier de la Police, commandant des opérations, l’autorité urbaine n’a pas autorisé cette activité.
Du côté manifestants, aucune réponse de la mairie n’a été rendue à leur disposition, d’où cette répression, surprise, est une humiliation.
»C’est une humiliation. Nous avons saisi la mairie dans le délai constitutionnel. Ça m’a étonné d’écouter un policier dire qu’il a la lettre de répression de cette activité. Le maire ne peut pas répondre à la place. Il devrait nous donner la réponse. C’est honteux pour une autorité qui perd le pédal de l’administration. » a vociféré un militant.
Très en colère, une frange de la jeunesse manifestante de Kisangani a rappelé à la police comme au maire que »la partie Est du pays fait nourrir Kisangani. Nord-Kivu et Ituri sont les poumons de la Tshopo. Interdir une marche de solidarité, en plus des militants sont sans armes, est une complicité avec les massacres. prochainement, nous allons commencer à déposer nos mémorandum chez-lui. »
À noter que la situation sécuritaire dans l’Est du pays caractérisée par des tueries inquiète plusieurs personnes. La population se livre à des soulèvements populaires à Butembo, Beni ville et Territoire.
DavidGaston MUKENDI