Des cas de cambriolages et vols armés ont été enregistrés, ces deux derniers jours, au quartier Plateau Boyoma, commune de Makiso à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Certains Boyomais attribuent ces actes à un groupe de bandits urbains communément appelés « Kuluna ».
Le dernier cas remonte dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, où deux filles ont été violentées et dépossédées de leurs téléphones portables par des Kuluna.
Les premiers suspects, pour les habitants de ce quartier, sont des jeunes qui avaient été arrêtés par la police, la semaine dernière, puis relâchés sans aucun procès 48 heures, après.
La population dit n’avoir plus confiance à la justice et promet de se prendre en charge afin de rétablir la sécurité dans son milieu.
« l’insécurité est totale, il vaut mieux que nous veillons dehors pour que les voleurs nous laissent tranquilles mais il n’en est pas question, ils continuent à nous voler. Même le surnommé Mobutu est parmi eux. D’ailleurs, il a dit qu’il contrôle toute la situation. Les Kuluna ont exagéré, je vois que nous allons commencer nous-mêmes à nous prendre en charge… », a déclaré un habitant du quartier Plateau Boyoma.
Lors d’une opération de traque amorcée la semaine dernière, la police avait arrêté 24 présumés Kuluna.
Douze parmi eux ont été relâchés deux jours après par le premier substitut et chef du parquet secondaire près le tribunal de paix de Kabondo.
Ce dernier a été suspendu par le Procureur général près la Cour d’appel de Kisangani pour une durée de 3 mois. Il est accusé d’avoir monnayé la libération de ces présumés bandits.
Avec la Radio Okapi