La journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains a fastueusement vécu ce samedi 30 juillet à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, sous la coordination de l’Agence pour la Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP). « Utilisation et abus de la technologie », est le thème retenu par les Nations Unies pour l’année 2022. Ce thème met un accent particulier sur le rôle que joue l’internet dans la commission des actes de traite des personnes.
À l’occasion, le Président de la République, représenté personnellement par sa directrice de cabinet adjointe, a prononcé, ce samedi 30 juillet, son discours, à l’occasion de la journée mondiale pour la dignité des victimes de traite des personnes, depuis la ville de Kisangani, dans l’amphithéâtre de l’UNIKIS, où les cérémonies y afférentes ont eu lieu.
Pour le chef de l’État qui reconnaît qu’en RDC, les victimes de la traite des personnes sont en grande majorité les femmes et les enfants, la technologie facilite et ou, permet l’organisation rapide et anonyme des trafiquants et leurs complices. « Les nouvelles technologies permettent également aux trafiquants d’opérer à l’échelle internationale et d’échapper à la détection avec plus grande facilité », a dit Nicole Bwatshia, représentante du chef de l’État.
Dans des zones en guerre ou d’exploitation minière, la traite des personnes reste plus fréquent. Dans ces zones, les criminels profitent du désespoir de la population, de la séparation des enfants de leurs parents, de la précarité de la ville, et surtout de l’absence du soutien social de membres de la famille, sont les facteurs qui facilitent, a déclaré le Président Félix Tshisekedi, les cas d’exploitation de l’homme.
Devant plusieurs autorités locales, provinciales et celles de l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes « APLTP », à en croire Nicole Bwatshia , la RDC veut percer dans la lutte contre ce crime, vieux comme le monde. « J’insiste sur le fait que les victimes de la traite des personnes demeurent la grande préoccupation de notre gouvernement », a-t-elle souligné.
Des instruments pour y arriver sont entre autres : un projet de loi déclaré recevable par l’assemblée générale, un guide pratique de la lutte contre la traite des personnes mis en disposition de la justice, et l’augmentation de la ligne budgétaire de l’ALTP. « J’invite ardemment les honorables députés et sénateurs de voter en urgence cette loi, combien salutaire, au cours de la session parlementaire de septembre 2022 », a soutenu, Nicole Bwatshia.
Dans cette perspective, l’APLTP affirme avoir intégrer la « criminalité par internet » dans le contenu de ces modules de formation en faveur des acteurs de première ligne pour la lutte contre la traite des personnes en RDC. C’est ce qu’a indiqué Mme Cécile Meta, Coordonnatrice de l’APLTP, au cours de son allocution à ladite cérémonie.
« Par rapport au Thème mondial de cette année qui met un accent particulier sur les technologies de l’information, l’APLTP envisage d’introduire dans le contenu de la formation des acteurs de première ligne, une nouvelle thématique sur la criminalité par internet et d’intensifier sa collaboration avec l’Interpol et la cellule de cybercriminalité du Parquet fédéral belge et du parquet général près le Cour de cassation en RDC », a-t-elle dit.
D’après toujours Cécile Meta, chaque gouvernement, membres des nations unies est appelé à assurer la prévention et la lutte contre la traite des personnes afin d’éradiquer ce fléau transnational.
Pour rappel, en avril 2019, le Président Félix Tshisekedi a, au sein de son cabinet, créé l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) dans l’objectif de veiller sur la dignité des victimes de la traite des personnes. Le phénomène de la traite des personnes englobe des aspects divers comme l’exploitation sexuelle, l’esclavage domestique, la servitude pour dette, l’exploitation de la prostitution d’autrui, la mendicité forcée, la vente d’organes, le recrutement forcé au sein des groupes armés, le mariage forcé, le travail forcé et toutes autres pratiques analogues, etc.