Depuis samedi, les stations services sèchent quasiment ses activités à Kisangani, chef-lieu provincial de la Tshopo. Cette situation plonge la ville dans un imbroglio qui ne dit pas son nom.
En effet, le carburant se vend au gré des kadafi (revendeurs) ayant constaté la fermeture des stations. Certaines en plein centre-ville ont subi une forte pression et un engouement surprenant des automobilistes qui ont pris d’assaut quelques stations en formant des longues files d’attente des camions et motos.
Un litre d’essence négocié à 4500 FC voire 5000 autrefois, a vite grimpé entre 10 000 FC et 12 000 FC. La circulation est du coup perturbée. Dorénavant, aucune course même d’un demi-kilometre ne se discute à moins de 1000 FC ou 1500 FC. Le transport urbain a énormément monté. D’après un taximen interrogé par KIS24, il n’y a pas de rupture de stock. Les stations ont bel et bien du carburant mais on ne sait pas à quel jeu jouent-elles. Des conséquences sont graves. Le prix des denrées alimentaires a aussi grimpé, contre toute attente.
Des politiciens ciblés
Malgré les tentatives de calmer la situation par l’autorité provinciale, les stations services semblent camper sur leurs positions. La situation ne fait que s’empirer. Plusieurs taxi motos ont décidé de garder leurs motos à la maison.
Ce samedi, en représailles à cette hausse du prix du carburant, les motards se sont pris aux différentes effigies des politiciens en pleine campagne électorale. Des calicots des candidats à tous les niveaux ont été détruits au rond-point du Canon. Situation alertée par plusieurs Boyomais sur X, dont Firmin Yangambi.
Un observateur interrogé par KIS24 a indiqué que Moïse Katumbi pourrait arriver à Kisangani, ce weekend, pour clôturer sa campagne. Raison pour laquelle, a-t-il argué, le candidat président en RDC aurait réquisitionné le stock du carburant à sa cause. Ces allégations ont été niées par un proche de l’ancien gouverneur du Katanga.
Pendant ce temps, les élections générales se profilent ce mercredi 20 décembre 2023. La tension s’annonce aussi bien rude. Le pouvoir en place appelle à conserver les acquis tandis que l’opposition pilotée par Moïse Katumbi et d’autres candidats dont Mukwege, Fayulu, Muzito, etc appelle veut répartir à zéro.
Wait and See !