Armer les étudiantes, venues de plusieurs universités et institutions de la Tshopo, à s’adapter et à concevoir des stratégies efficaces et efficientes de comment lutter contre les violences basées sur le genre (VBGs) et les IST/SIDA dans leur milieu estudiantin, a été l’objectif d’un atelier de renforcement des capacités qu’a organisée l’Asbl GRAPFF, ce 26 avril 2023, au sein de l’aumônerie de jeunes de Kisangani.
Deux intervenants dont Madame Albertine ISIKISIKI et Docteur Germain Mambandu, ont tour à tour, défilé devant près d’une centaine de participant(es) sur les thématiques liées à la lutte contre les VBG et les IST/SIDA.
Grossesse non désirée, avortements clandestins qui entraînent à la mort, atteintes des IST/SIDA, etc sont là quelques conséquences de « points sexuellement transmissibles » citées au cours de cette conférence-débat. À cette occasion, GRAPFF (Groupe de Réflexion et d’action pour la Promotion des droits de la Femme et Fille), a sensibilisé les étudiantes à briser cette chaîne de silence en dénonçant ce phénomène, afin de diminuer ce fléau au niveau des universités et institutions supérieures de Kisangani.
« Subir une pression venant d’un enseignant et finir par céder, c’est perdre ses valeurs humaines. Et favoriser la médiocrité à l’endroit de la méritocratie. Les étudiantes doivent être capables de lutter contre les VBGs et IST/SIDA dans le milieu universitaire », a martelé Albertine LIKOKE coordonnatrice de GRAPFF, dans la Tshopo.
À cette occasion, le représentant des étudiants de l’université de Kisangani, a reconnu avoir déjà reçu plusieurs plaintes concernant le harcèlement sexuel au milieu universitaire. «Pour cette année universitaire, nous avons eu trois cas. Les étudiantes doivent dénoncer directement, surtout avec des preuves concrètes. Paniquer sans dénoncer ne sert à rien », a déclaré Sedar kalaki.
Pour certaines participantes présentent à cet atelier, elles sont prêtes à dénoncer. « La peur qui ne nous aidait pas à dénoncer avant, mais après cette conférence, je suis prête à le faire », a dit Diana USSENI, étudiante en L1 droit ancien système.
« Les abus sexuels sont la source de traumatisme et d’instabilité auprès des filles/ les femmes, nous sommes obligées de dénoncer », a ajouté Fidéline, une étudiante.
La violence basée sur le genre (VBG), parfois aussi appelée violence sexiste, se réfère à l’ensemble des actes nuisibles, dirigés contre un individu ou un groupe d’individus en raison de leur identité de genre. Elle prend racine dans l’inégalité entre les sexes, l’abus de pouvoir et les normes néfastes. Selon l’ONU femmes.
Notons que GRAPFF a promis de mettre en place un numéro vert qui permettra aux étudiantes et étudiants de dénoncer tous les cas liés au harcèlement sexuel au milieu universitaire. Notons que cette activité rentre dans le cadre du projet innovent de lutte contre le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire, grâce au financement des affaires mondiales du Canada, dans le cadre du programme VLF du centre Carter.