Dans une session éclatante de vitalité démocratique, Kisangani a été au cœur d’une plénière cruciale de l’Assemblée Citoyenne ce samedi 27 juillet 2024. Cette instance, véritable creuset de la société civile, s’est érigée en phare de la gouvernance participative, scrutant avec acuité le fonctionnement des conseils communaux de la ville.
L’événement, qui s’est déroulé dans l’enceinte symbolique de la salle des Amis de Nelson Mandela, a marqué la quatrième session de cette assemblée, confirmant son rôle de sentinelle vigilante de la démocratie locale. Au cœur des débats : la redevabilité, le fonctionnement et le cadre juridique des conseils communaux, trois piliers fondamentaux d’une gouvernance locale efficace et transparente.
Lambert BAKONDA, figure de cette assemblée, a cristallisé l’inquiétude collective en déclarant : « Nous avons essayé de parler de l’impact des élections des conseillers municipaux, mais jusqu’à présent, nous ne comprenons pas ce qu’ils font. Qu’est-ce qu’ils font réellement ? C’est la raison pour laquelle nous avons essayé de réfléchir à ce qui les bloque »
Cette réunion a été le creuset d’une réflexion profonde sur le rôle des citoyens dans la compréhension et la supervision du travail des élus locaux. « Comment pouvons-nous, en tant que citoyens, percer le mystère qui entoure le rôle de ces conseillers municipaux, jusqu’ici restés dans l’ombre ? »
Cette interrogation lancinante a résonné tout au long de la plénière, témoignant de la soif de transparence et de participation de la population.
L’Assemblée Citoyenne, loin de se cantonner à la critique, s’est attelée à forger des recommandations concrètes pour optimiser le fonctionnement de ces conseils. Cette démarche proactive illustre la maturité d’une société civile déterminée à être un acteur à part entière de la bonne gouvernance locale.
En parallèle, l’assemblée a élargi son champ de réflexion aux enjeux nationaux, s’interrogeant notamment sur la redevabilité des députés nationaux actuellement en vacances parlementaires. « Nous avons essayé d’évaluer combien de députés sont avec nous actuellement, sont en train de vivre ce que nous vivons, et combien ont déjà fait la restitution ? » Ces questions incisives, relayées par Lambert Bakonda, point focal du CEPAS ( Centre d’études pour l’action sociale ) dans la Tshopo, témoignent de l’exigence croissante de la société civile envers ses représentants.
Cette session de l’Assemblée Citoyenne de Kisangani s’inscrit dans une dynamique plus large, orchestrée par le CEPAS à travers plusieurs provinces de la République Démocratique du Congo. Elle incarne une nouvelle ère de citoyenneté active, où la population ne se contente plus d’être spectatrice mais devient actrice de sa gouvernance.
En conclusion, cette assemblée marque un tournant dans la vie démocratique de Kisangani et, par extension, de la RDC. Elle illustre l’émergence d’une société civile éclairée, déterminée à tenir les rênes de son destin politique. Face aux défis de gouvernance, Kisangani se pose en modèle d’engagement citoyen, traçant la voie vers une démocratie plus participative et transparente.