Dans un élan engagé pour accompagner les femmes candidates et les jeunes mais aussi pour préparer les électeurs et électrices à un vote utile, le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) a organisé ce mercredi 02 octobre 2024, à Kisangani, dans la province de la Tshopo, un atelier d’échange d’expérience entre les anciens (nes) et les nouveaux (elles) élus (es) au dernier cycle électoral en République Démocratique du Congo.
Bien que les femmes soient peu nombreuses dans les institutions électives, la publication des résultats à différents niveaux des élections révèle l’entrée sur la scène politique, des nouveaux élus qui ont besoin d’apprendre des aînées mais aussi de construire des alliances, de monter des stratégies de travail synergique entre eux et avec des élus à d’autres échelons, de jeter des bases de collaboration agissante pour faire avancer des agenda pour l’intérêt communautaire à tous les niveaux.
C’est dans cette optique que CAFCO avec l’appui de l’Open Society Africa, (OSA), dans le cadre du projet « d’Appui à l’engagement politique des femmes et jeunes pour l’émergence d’un nouveau leadership politique à la base », a réuni autour d’une table pour partager les expériences entre les élus et non élus afin de mettre en place un cadre de concertation entre les élus, mais plus au niveau des élus communaux. Au moins 20 élus ont échangé leurs expériences.
« il était question aussi de dégager les forces et faiblesses lors du processus passé. Ces élus et non élus ont été butés à quelles difficultés ? Et faire des propositions pour voir comment ils peuvent améliorer leurs mandats en tant qu’élus du peuple », a souligné Mme Albertine Likoke, point focal de CAFCO dans la Tshopo.
Pour Lydie Angayo, candidate malheureuse au conseil communal de la Tshopo, plusieurs failles ont été constatées sur terrain par exemple par manque de préparation et manque de stratégies de campagne. Cependant, elle estime que les candidats avaient mouillé les maillots à leur propre moyen. Dans cette perspective, Angayo a recommandé au gouvernement de laisser l’indépendance totale à la CENI lors des élections et de financer tout le processus. À la CENI , de travailler avec la population et non les politiques parce que c’est un organe d’appui à la démocratie.
À son tour Steve Amundala, Président du conseil communal de Mangobo, a prôné la transparence des élections et le respect du délai reparti aux échéances électorales. « Cette fois-ci, nous aimerions que les choses changent. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités en main. La CENI doit jouer aussi son rôle sans interférence aucune. Il y a eu des couacs dans les échéances passées, mais nous avons été élus grâce à des stratégies mises sur terrain. Nous sommes au service du peuple qui attend bcp de nous », a-t-il souligné.
Plusieurs autres points forts et faibles ont été soulevés. L’assistance a aussi donné quelques propositions notamment à la CENI : renforcer les machines de vote, multiplier les centres et bureaux de vote, engager les personnes compétentes. Au gouvernement : renforcer la sécurité du cycle électoral, prendre en charge des élus, renforcer les capacités des élus, etc.
Notons que cet atelier d’échange Intergénérationnel visait à assurer l’émergence d’une classe politique capable d’apporter une gouvernance alternative et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.