« Après la pluie vient le beau temps », dit-on. Cet énoncé voulait dire aux évènements tristes succèdent généralement des évènements joyeux. Mais dans la commune de la Tshopo, en pleine ville de Kisangani, les évènements tristes se succèdent peu après la pluie. Ici, après la pluie c’est une épreuve difficile qui écume la majorité de ménages leur plongeant dans le dégoût de vivre.
Reportage
Incommode ! C’est l’état actuel de plusieurs avenues de la commune de la Tshopo, anciennement la plus charmée de Kisangani. À la base, la pluie qui s’est abattue la nuit du jeudi 07 au vendredi 8 avril 2022, a laissé derrière elle d’épreuves pénibles. C’est le calvaire qui s’observe.
La commune est très bien urbanisée. Les routes sont spacieuses. Des avenues sont alignées en ordre. Néanmoins quand il pleut, le champ la commune Tshopo change. L’eau gagne du terrain. Des avenues impraticables, des caniveaux débordées des eaux et des immondices, des ponts submergés par des eaux stagnantes.
Dans des maisons, des habitants n’ont pas pu sortir dans les avant-midis du vendredi 08 avril. Il fallait entendre vers 14h pour tenter de quitter difficilement les maisons.
Des conséquences sont multiples. Certains élèves ont manqué le cours. Ceux qui pratiquent le commerce devant leurs parcelles sont contraints de tout laisser à l’abri. Une défaveur totale pour les mamans qui nourrissent leurs familles grâce à la vente des maniocs grillés »molé ». Dans des restaurants, les activités ont commencé largement en retard.
Sur d’autres avenues, les écoles ont fonctionné avec retard et incomplètement, suite à des salles remplies par des boues. Des élèves contraints de retourner à la maison car tous les bancs sont à l’état désagréable.
Sur la deuxième avenue Tshopo, les habitants appellent à l’aide. La situation y est délicate. Interrogé par www.kis24.info, un jeune, sous anonymat, habite cet endroit depuis 2018. 4 ans aujourd’hui, l’état dégradé de l’avenue n’intéresse plus le chef de quartier.
« Depuis 2018, nous vivons dans cet état quand il pleut. Oui, on a un chef de quartier. Il ne fait rien en termes d’organisation pour sauver la situation. Entre nous jeunes, on s’organise, on essaie d’arranger mais constater vous-même, que des eaux », a-t-il expliqué.
Sur la route du stade Lumumba, en allant vers la paroisse Saint-Joseph, c’est une autre détérioration qui se vit. Large d’environ 10 mètres, c’est l’un de chantier abandonnés depuis plus d’une décennie. Les eaux stagnent à chaque pluie, petite ou grande, soit-elle. C’est l’état de la très grande partie de cette commune.
Kisangani, prétendument 3ieme ville du pays, est en train de perdre sa plus belle robe. Une intervention des grande envergure s’avère urgente dans cette partie de la ville afin d’ouvrir à l’eau son chemin.