Accusée d’être celle qui a orchestré le « montage » ayant abouti à l’arrestation des personnes trouvées sur la tombe du défunt Paul Botamba Elimo dans la commune Tshopo, la Bourgmestre Marianne Batamane, aussitôt revenue de Goma, a brisé le silence.
« Pour votre information, je suis 100% chrétienne et je ne suis impliquée ni de près ni de loin dans cette affaire », C’est en ces mots que Marianne Batamane a clamé son innocence dans l’affaire de la profanation de tombe. Ceci, au cours d’une mise au point faite ce jeudi 21 novembre 2024 dans son cabinet de travail devant la presse.
« Cette affaire est arrivée environ deux semaines après que je sois partie à Goma pour les soins médicaux. Le Bourgmestre étant empêché, c’est le Chef de Bureau qui faisait l’intérim du Bourgmestre de la Commune. Chaque matin, je recevais son rapport. Dans son rapport du 14 novembre 2024, il m’a fait savoir que 5 personnes ont été surprises par la population du Bloc Akodale au Quartier Kapalata en train d’extraire les ossements sur la tombe de Monsieur Paul Botamba Elimo, décédé depuis 1984. Ces gens-là sont arrêtés au ciat de la PNC Tshopo », a-t-elle dit aux journalistes avant de poursuivre :
À en croire Batamane, elle n’y est pour rien.
« La population a alerté le Chef de quartier. Le chef de quartier a informé le Chef de bureau et moi j’ai reçu l’information dans le rapport du Chef de bureau», a-t-elle précisé.
A l’entendre parlé, son intervention a commencé par l’information qu’elle a transmise au Parquet de grande instance pour le prévenir du dossier en cours du traitement dont les auteurs étaient détenus au cachot de la PNC ciat Tshopo.
« Sur base du rapport reçu, étant l’autorité qui engage la Commune Tshopo, j’avais fait appel à la haute hiérarchie de la justice, c’est-à-dire le Parquet de grande instance (…)».
Plusieurs fois, Marianne Batamane est revenue sur les valeurs chrétiennes et africaines qui l’ont obligée, entant que la personne qui engage la Commune Tshopo, de dénoncer ces actes qui traduisent le manque du respect envers les morts.
« Entant qu’un être humain, nous sommes tous mortels. Et nous devons du respect à nos morts. Nous devons respecter leurs tombes. Comme africain, n’oublions pas que les morts ne sont pas morts».
Marianne Batamane a, par la suite, rappellé qu’elle a été nommée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour travailler pour le bien de la population de la Tshopo. Et dans cette population, il y a les vivants et les morts qui sont enterrés dans les tombes situées dans son entité.
Enfin, elle a demandé à la justice de faire son travail pour que les auteurs de cet acte odieux subissent la rigueur de la loi.
« Je suis contre la profanation des tombes. Si vous voulez le faire, allez ailleurs car les morts enterrés dans la Commune de la Tshopo méritent le respect», a-t-elle conclu.