A Kisangani, des journalistes, des bloggeurs, des juristes et des étudiants en science de l’Information et de la Communication ont participé, ce mercredi et jeudi, à une séance de renforcement des capacités sur le code du numérique promulgué en 2023, animée par Maître David Angalawe, avocat au barreau de la Tshopo, avec comme thème : « Désinformation en RDC : que dit le code du numérique ».
Après avoir défini la désinformation selon différents auteurs, Me Angalawe a explicité les infractions et les sanctions qui concernent principalement les internautes dans le code du numérique. « Ce cadre juridique institue les droits et les obligations. Et les violations de ses obligations exposent les journalistes et les utilisateurs des réseaux sociaux aux poursuites judiciaires » a rappelé l’Avocat.
Propagation des faux bruits, outrages, atteinte à la sureté de l’état, apologie du terrorisme, trouble à l’ordre public, imputations dommageables et d’autres infractions guettent de manière permanente les journalistes. « Nous avons senti qu’ils ont pris conscience de la responsabilité qui pèse sur eux dans leur profession », a dit l’orateur du jour. C’est ainsi qu’il a abordé « les principes de la défense d’un journaliste poursuivie pour désinformation ».
Ces principes sont notamment : la liberté d’expression et la liberté de la presse, La bonne fois journalistique, Vérité ou crédibilité des rapportés, absence de préjudice direct, défaut d’intention de nuire, absence d’éléments constitutifs de l’infraction, etc.
Cette séance organisée par le Club RFI Kisangani est le début du projet « Desinfox jeunesse » qui bénéficie de l’appui technique et financier de CFI (Agence française de développement des médias). Il poursuit l’objectif d’informer, former et protéger la jeunesse contre la désinformation.