Des bandits non identifiés lourdement armés ont assiégé, entre 2 heures et 3 heures du matin de ce mercredi 29 mars 2023, la résidence de Dismas Kitenge Senga, activiste des droits de l’homme et Président du Groupe Lotus, une organisation de renommé international basée à Kisangani, dans la Tshopo.
L’événement digne d’un film d’horreur a eu lieu au Quartier Plateau Boyoma. Des inconnus armés se sont introduits par effraction à travers la porte centrale, après avoir tiré plusieurs coups de balle réelle. D’après Émile Ossumaka, fils de Dismas Kitenge, témoin oculaire de l’événement et qui a été froidement terrorisé, ces bandits avaient une mission principale de tuer le Président Dismas Kitenge, qui, heureusement est en voyage. Après avoir raté la cible, ces derniers n’ont eu que, toute honte bue, un seul choix de piller la maison emportant ainsi des biens importants et une importante somme d’argent.

« Vers une heure passée, nous avons attendu des coups à la porte. J’étais le seul garçon, la grande sœur et des enfants filles. Trois bandits cagoulés sont passés par un trou où était gardé le climatiseur. J’ai crié. Il m’a torché, il n’y avait pas d’électricité. L’un m’a braqué l’arme et l’autre ouvrait la porte par l’intérieur de la maison. Ils nous ont pris tous au salon et nous demander de l’argent. Ils ont pris deux grands écrans téléviseurs, 12 chaises plastiques et de l’argent qui était sur la table, au moins 300 milles FC de la Regideso pour deux maisons. Ils ont pris aussi mon téléphone et celui de la grande sœur, son argent aussi de l’économat 500 milles FC », a-t-il témoigné au micro de KIS24.
Comme cela ne suffisait, ces criminels ont tout de même menacé de mort la petite famille de Dismas Kitenge jusqu’à vandaliser toutes les chambres de la maison. À en croire Émile, ils ont tiré des balles dans la maison et ont promis revenir pour cette fois achever le Président du Groupe Lotus, ciblé des menaces de mort au téléphone depuis près d’une semaine.

« Ils nous ont dit être à la recherche de Papa. Gloire à Dieu, il est en voyage. L’un d’eux portait un pantalon pentagone tâché et des bottines militairesé Ils étaient nombreux avec une voiture. En partant, ils ont aussi tiré à l’air. C’est la troisième fois depuis cette année 2023 que nous sommes attaqués dans cette maison », a-t-il ajouté.
Contexte politique et sécuritaire déjà tendu
Il sied de signaler que ces faits horribles interviennent dans un contexte politique et sécuritaire très tendu non seulement au pays, mais aussi dans la ville de Kisangani. Mardi, la ville a inhabituellement vécu un après-midi dans l’intense psychose après la mort de deux militaires PM commis à la garde de la RTNC, sous station provinciale de la Tshopo.
Plusieurs bandits armés ont investi une chambre froide qu’un mur sépare avec la chaîne nationale. Ces derniers ont ouvert le feu sur des innocents militaires qui sont tombés sur-le-champs de justesse. Un des criminels a aussi été lynché à mort par la population vers l’OCC. Outre ce fait, les cas de braquage sont légion.
Dans la même chaîne d’idées, la semaine passée, Dismas Kitenge a accordé une interview sur RFI et actualité.cd sur la nomination de M. Bemba au nouveau gouvernement Sama 2. À l’issue de cette interview, il affirme à KIS24 avoir reçu quelques appels de menaces.
Dans cette interview, Dismas Kitenge a démontré que la nomination de Bemba au gouvernement est un signal fort et inquiétant en même temps.