Dans le souci de mieux comprendre la protection de l’environnement dans le bassin du Congo, l’un d’importants massifs forestiers de la planète victime des pressions anthropiques, des centaines de scientifiques et acteurs socio-politiques de tous les horizons impliqués dans la protection de l’environnement se réunissent depuis ce lundi 06 mars 2023 à Kisangani, province de la Tshopo, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo.
C’est à l’occasion de la deuxième édition de la conférence internationale sur la biodiversité dans le bassin du Congo, sous le thème « défi pour l’avenir », qui a officiellement ouvert les rideaux à l’amphithéâtre de l’université de Kisangani. Ces travaux de six jours soit du 05 au 10 mars 2023, visent à mieux comprendre la protection de l’environnement dans le bassin du Congo et ses liens avec la biodiversité, la santé, le climat et les systèmes socio-écologiques.
Le recteur de l’Université de Kisangani a, dans son mot d’ouverture, noté que cette grande messe scientifique apportera « une lumière aux multiples préoccupations rencontrées dans la protection et la conservation des forêts du bassin du Congo pour la survie de l’humanité entière ».

De plus, le Professeur Jean-Faustin Bongilo a émis le vœu de voir « la surveillance de la biodiversité soit permanente pour contribuer au développement durable ».
Pour la Gouverneure de la Tshopo, représentée par son directeur de cabinet, le Professeur Sam Yakusu, la biodiversité se voit être menacée suite à la mauvaise gestion de la forêt. « Le bassin du Congo n’échappe pas à cette réalité », reconnaît-il .
« Ces discussions doivent aider au renforcement de la prise de conscience sur la gestion du bassin du Congo, renforcer les réseaux locaux et internationaux, mais aussi renforcer les liens de la recherche sur le climat, et promouvoir la disponibilité publique des données relatives à l’exploitation des ressources naturelles renouvelables auprès des autorités locales », a-t-il soutenu.
Aboutir aux actions concrètes

Dans cette perspective, le secrétaire général au ministère de l’environnement et développement durable, Benjamin TOIRAMBE, qui a représenté la VPM Ève Bazaiba, a, peu avant de donner le go officiel des activités, décrit l’importance et l’opportunité pour le gouvernement congolais d’accompagner cette lutte.
« La présente opportunité est d’aboutir aux actions concrètes en vue de contribuer efficacement à lutter contre les changements climatiques, à préserver les forêts, etc », a-t-il signifié.
D’après lui, trois défis doivent être relever. Et ce bien même les attentes du gouvernement congolais. Il s’agit notamment de connaître notre biodiversité dans la planète terre, comment celle-ci peut contribuer à l’amélioration des conditions des vies des communautés et comment gérer les conflits liés à l’environnement.

Il sied de rappeler que la forte implication des acteurs locaux et régionaux lors de la première conférence en 2014 sous le thème « Opportunités et défis, climat et utilisation des terres dans le Bassin du Congo », et les activités ultérieures dans la région ont attiré l’attention de plusieurs acteurs internationaux qui ont exprimé leur intérêt pour soutenir ou s’impliquer dans une deuxième édition d’une telle conférence.
Avec le soutien financier de la Coopération belge de développement, cette deuxième conférence internationale est organisée par le centre de surveillance sur la biodiversité (CSB) de l’université de Kisangani et le CEBios dans le souci majeur d’aborder les défis actuels et futurs tels que les épidémies périodiquement émergentes d’origine zoonotique, le changement climatique, la déforestation massive, la perte de biodiversité, ainsi que la forte croissance démographique dans la région. Plusieurs partenaires dont l’UNIKIS, la coopération Allemande, le CIFOR, l’UE, Botanic Garden Meise et Africa Museum sont aussi impliqués.
Un commentaire
Très content,et la suite nous diras plus