« Une goutte d’eau qui vient déborder le vase », c’est en ces mots que l’ONG AJDDH a saisi, ce lundi 8 juillet 2024, le gérant de la FBNBank à Kisangani, quelques jours après la mort d’un officier FARDC dans les locaux de cette banque. L’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains dénonce à cet effet « un acte regrettable et condamnable ».
Dans sa lettre, l’AJDDH demande à la FBNBank « d’ouvrir une enquête interne pour établir la responsabilité et sanctionner les agents impliqués dans cet incident malheureux et répugnant ». L’incident est la mort du capitaine Akushuro Akondima qui, malgré son état de maladie, s’était rendu à la banque le 2 juillet 2024 sur demande de la FBNBank pour obtenir la paie du mois de juin.
D’après les témoignages des autres militaires et épouses de militaires, la banque avait refusé à la fille du défunt la procuration, malgré l’état critique de son père. Chaque fin du mois, c’est un chemin de croix pour les agents et fonctionnaires de l’État qui touchent leurs salaires à partir des banques. Ils sont exposés au soleil ardent, dans une ville où il fait parfois extrêmement chaud. « Ce traitement inhumain et dégradant pousse certains de vos clients aux crises de santé », écrit AJDDH à la FBNBank.
Pour améliorer cette situation, cette organisation de défense des droits humains propose à son destinataire « d’augmenter le nombre des guichets et du personnel pour favoriser la célérité des opérations, et d’améliorer en quantité et en qualité les conditions d’accueil de votre banque pour humaniser la réception de vos clients ».
Par ailleurs, ayant déposé des copies pour information à plusieurs instances judiciaires, l’AJDDH sollicite d’autres enquêtes qui seront ponctuées par des sanctions à l’endroit des présumés auteurs directs et indirects de la mort de ce capitaine. Le feu Akushuro Akondima a été inhumé le 5 juillet dernier.