Les habitants des cités Paradis, Bassay et Motumbe, situées au Quartier Plateau Boyoma, dans la Commune de la Makiso, font face à une pénurie inquiétante en eau potable depuis presqu’un mois. Cette carence se justifie par le tarissement des fontaines qui approvisionnent ces cités en eau potable, étant donné qu’elles ne sont pas encore alimentées par la REGIDESO.
Une ménagère habitant la cité Bassay au point Kilométrique 6 qui s’est confiée à KIS24 fait un récit du calvaire.
« Ça fait presque 5 ans que j’avais déménagé ici et souvent, nous vivons ce calvaire chaque mois de Janvier et février, les mois caractérisés par l’absence des pluies causant la sécheresse des fontaines et des plantes », a-t-elle raconté.
Que font ces habitants pour avoir de l’eau ?

Jean-Noël, Jephte et Félix, tous des jeunes gens habitant la cité, opinent sur la question :
« Pour avoir de l’eau, il faut soit partir de la bonne heure, à partir de 4h00 ou très tard au tour de 22h ou 23h pour trouver moins des gens à la source. Parceque si vous partez la journée, vous ferez deux ou trois heures entrain d’attendre votre tour. Il y a plein de monde un peu comme à la station d’essence pendant les moments de carences de carburant. Ceux qui ne veulent pas attendre leur tour en voulant puiser avant les gens qu’ils ont trouvé à la source, sont mainte fois auteurs et acteurs de plusieurs désordres et voire même les échauffourées qui s’y produisent », ont-ils indiqué.
Soulignons que ces cités ont trois fontaines réputées de « bonne qualité » de part la qualité d’eau qu’elles jaillissent : l’une est dans la concession du Philosophat Saint Augustin, l’ autre dans une parcelle privée au PK 5 (Cité Paradis) et l’autre encore appartient aux Prêtres du Sacré coeur de Jésus qui habitent Scolasticat.
Précisons que seule la fontaine située au scholasticat continue à desservir la population; les deux autres sont presque taries et quelques fois, font jaillir de l’eau en très petite quantité. Cependant, certaines personnes surtout les femmes : jeunes ou vielles et même grosses font plus de 2 Km à pied avec des récipients sur la tête ou sur le dos pour avoir de l’eau.
Il sied de souligner que cette pénurie est aussi perceptible dans la ville entière ou, il s’observe des coupures intempestives de l’eau de la REGIDESO.