Les militants et cadres de LAMUKA aile Fayulu-Muzito étaient nombreux dans les rues de Kisangani, l’avant-midi de ce mercredi 15 septembre, pour dire NON à une CENI politisée, non au glissement, non à la fraude électorale.
Du siège de l’ECIDÉ, situé à quelques mètres du rond-point SGA, jusqu’au rond-point de la 15ieme Tshopo, point de chute, des champs contre Denis Kadima ont fait l’objet d’animation.
De prime à bord, ils accusent l’actuel pouvoir de tribalisme, népotisme, clientélisme et de « marcher contre la Constitution ». Ils soulèvent, par exemple, la nomination des juges à la Cour Constitutionnelle.
À en croire leur mémo, la fraude électorale s’annonce déjà. « Pour s’assurer le contrôle de toute chaine électorale, il [Président de la République] vient d’entériner, sans consensus, la personne qui publiera les résultats provisoires après avoir nommé en juillet 2020, celle qui publiera les résultats définitifs.»
La police nationale congolaise, dont ils accusent d’être accompagnée par des milices privées, n’a pas échappé à leur colère. Ils dénoncent des intimidations à l’endroit de citoyens congolais qui s’opposent au glissement.
« La police accompagnée des milices privées sont rangées pour réprimer toute manifestation politique des citoyens congolais afin de les intimider et de les décourager, une violation flagrante de la Constitution…la liberté de manifestation est garantie.»
Par ailleurs, il n’est pas encore tard. Ils proposent « un consensus entre toutes les parties prenantes sur les réformes électorales.» Aussi, pour eux, la révision de la loi organique permettra de « mettre en place un organe de gestion des élections indépendantes et impartiales.»
Pour rappel, le présidium de LAMUKA s’était réuni en date du 16 août dernier pour évaluer la crise politique en RDC. Depuis cette date, une série de dénonciation a été annoncée, y compris la marche de ce mercredi 15 sur toute l’étendue de la République.
DavidGaston MUKENDI