D’après la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, NDSCI, la Province de la Tshopo traverse l’un des moments difficiles de son histoire. La situation sécuritaire qui prévaut dans les territoires d’Ubundu, d’Opala et dans la commune de Lubunga autour du conflit communautaire opposant les Mbole et les Lengola confirme la gravité de la situation dans laquelle la Province est plongée. Rien et alors rien ne peut justifier cette cruauté, même pas la signature du contrat d’occupation de terres en faveur de la société Cap Congo.
« En Afrique, c’est dans le moment difficile que les gens se rassemblent pour trouver solution au malheur qui les guette. Mais pour certaines filles et certains fils de la Tshopo, ce genre de moment est plutôt une occasion propice pour eux de se faire une santé politico-financière. Cette avidité est observée particulièrement parmi certains élus provinciaux et nationaux de la Tshopo », regrette cette structure de la société civile, dans une déclaration parvenue à KiS24, ce mardi 14 novembre 2023.
« Alors que la population de notre province a urgemment besoin de la cohésion et collaboration entre les institutions politiques en vue de trouver ensemble les solutions idoines à la crise sécuritaire manifestement alimentée par les ennemis de la paix et du développement de la Tshopo, certains députés véreux et manipulés à souhait ne jurent qu’à l’instabilité entre le Gouvernement provincial et l’Assemblée provinciale en initiant certaines actions parlementaires manifestement alimentaires et populistes à connotation électoralistes. C’est bien triste pour l’avenir de notre province ! », ajoute la NDSCI.
De l’autre côté, ce mouvement citoyen augure que l’Assemblée nationale très préoccupée par ce conflit communautaire, a dépêché, il y a peu, une équipe constituée essentiellement des députés nationaux de la Tshopo pour venir s’imprégner de la situation. Malheureusement, regrette-elle, et contre toute attente de la population, ces élus ont refusé de venir à Kisangani sous prétexte qu’ils n’ont pas l’argent, pourtant ils touchent des émoluments allant jusqu’à 23.000 $ le mois sans compter d’autres avantages sociaux. Quel mépris pour les électeurs !
Des pistes de solution de la NDSCI
Au regard de tout ce qui précède, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile du Congo, Coordination de la Tshopo estime que la Province de la Tshopo est indubitablement victime de la cupidité de ses élus tant au niveau provincial que national et considère que sa campagne d’éducation civique et électorale dénommée « Zéro élu réélu pour un Congo fort et unis » est le seul moyen pour que le Congo, mieux la Tshopo se débarrasse de tous ces élus médiocres qui n’ont que leurs intérêts comme boussole.
Ainsi, en vue de mettre fin au conflit communautaire qui a déjà fait des centaines de victimes et poussé plusieurs familles à quitter leurs habitations, la NDSCI demande :
Au Gouvernement national :
- De prendre toutes les mesures qui s’imposent en vue de mettre fin à ce conflit et poursuivre en justice tous les auteurs de crimes commis, y compris les tireurs de ficelle;
- Renforcer en nombre les forces de sécurité dans la zone où les atrocités persistent et assurer leur prise en charge totale pour éviter qu’elles ne se tournent contre les populations pour leur survie;
- Envoyer une assistance humanitaire conséquente en faveur des milliers de déplacés qui vivent déjà dans des conditions dangereusement inhumaines à Kisangani.
Au Gouvernement provincial :
- D’organiser dans toute urgence une table ronde sécuritaire devant réunir les leaders de communautés Lengola, Mbole et Kumu; les responsables de grandes églises oeuvrant dans le milieu à conflit: les responsables de la Société civile; les notables de la Province et la délégation du Gouvernement central;
- De venir en aide aux déplacés en attendant que l’aide du Gouvernement central n’arrive.
Aux députés provinciaux :
- D’arrêter de destabiliser les institutions avec des actions parlementaires populistes, alimentaires et électoralistes car le temps n’est plus à la division et au calcul politicien, mais plutôt à l’unité et à la cohésion entre les filles et fils de la Tshopo afin qu’ensemble ils puissent juguler cette crise qui n’a fait que trop durer.
A la population :
- De garder le calme et ne pas perdre l’espoir, surtout de ne pas se laisser manipuler par les ennemis de la Tshopo qui se donnent de la joie en voyant nos sang couler;
- De dénoncer auprès des forces de sécurités et des autorités tout mouvement suspect dans le milieu parce que les ennemis vivent sans doute avec nous;
- D’appuyer la Campagne « Zéro élu réélu » en sanctionnant négativement tous les élus de la Tshopo parce qu’ils se sont montrés médiocres et incapables de réaliser les objectifs et missions pour lesquels nous leur avons tous donné mandat gratuitement.