Le récent arrêté signé par la Ministre Nationale des Affaires foncières, Acacia Bandubola, en séjour à Kisangani, dans la province de la Tshopo, suscite encore et toujours des vives critiques et indignations. Ce dernier est jugé bouleversant dans la mesure où il aurait installé une crise sans nom au sein des affaires foncières dans la province de la Tshopo.
Dans les coulisses de l’affaire, KIS24 est plongé dans une analyse au cœur d’une crise criante. Autrefois bastion de paix dans la gestion des terres, ce secteur s’effondre à douceur. Dans la Tshopo, un tohu-bohu s’installe notamment dans la circonscription foncière Tshopo 1.
Alors que les trois circonscriptions foncières de la Tshopo ont déjà cédé à l’installation des nouveaux Conservateurs des titres Immobiliers (CTI), la Tshopo 1 traîne sur ses pas, suscitant ainsi une forte confusion. La porte du bureau de liaison de Kisangani constitue actuellement un jeu de ping-pong. Bloqué, cadenassé, et parfois scellé au gré de vent, l’allure est inquiétante.
Devant cette situation délétère, KIS24 a rapproché le concerné. Le conservateur sortant a fait des révélations qui mettent en cause l’arrêté de la Ministre Acacia Bandubola, truffé, selon lui, du manque de cohérence avec les lois de la République.
Vaillant et chevronné de l’administration publique, Atshangola a affirmé n’être pas dans la politique. Cependant, une politique de haute tension veut primer au détriment des lois de la République. Son souci majeur est de faire respecter les lois du pays, qui semblent être piétinées par cet arrêté.
« Notre souci et souhait est de respecter les lois de la République et les faire respecter, étant qu’imposables à tous. Je n’accepterai pas de céder mon pouvoir, sans connaître ma nouvelle affectation car c’est la violation de l’article 21 de la loi nº160-013 du 15 juillet 2016 », a-t-il confié à KIS24.
Une requête au cœur des enjeux
Pour accélérer sur les pédales, le conservateur sortant n’a pas lésiné à saisir les organes compétents en la matière. À l’en croire, une requête à référé liberté a déjà été introduite au conseil d’État dans l’optique d’obtenir l’annulation immédiate de l’arrêté de la Ministre Acacia Bandubola.
« Mon recours administratif est déjà sur la table de la Ministre et une requête à référé liberté a été introduite depuis le 12 décembre 2024. Le conseil d’État est saisi en date du 26 décembre 2024 sous ROR 1125 pour annulation du dit arrêté », a-t-il révélé.
Pour lui, que la justice soit faite. Il compte ainsi céder son pouvoir au jour où le verdict sera rendu. « Nous attendons que la matière soit d’abord vidée car j’espère avoir raison et continuer à servir mon état congolais en paix », a-t-il ajouté.
Notons que malgré nos efforts pour entrer en contact avec la nouvelle équipe entrante, aucune suite ne nous a été réservée. Wait and See, disent les anglais.