Des jeunes de toute tendance évoluant dans des organisations de la société civile ont réfléchi, ce vendredi 21 avril 2023, au tour de la loi électorale de 2022 et la loi de 2004 sur la nationalité congolaise, à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, sur l’initiative de Congo Peace Network (CPN).
Inopportunité de la loi Tshiani
Des questions sur la nationalité congolaise, d’une part, de l’autre part, la loi Tshiani. Ces jeunes, parmi eux des juristes, ont disséqué les contours de la loi de 2004 sur la nationalité congolaise. Un débat inspiré de la loi Tshiani, une proposition de loi, qui selon les intervenants, »est inopportune. »
Maître Jean-Trésor Kandolo l’a prouvé devant plus de 80 participants. Dans ses propos, il est revenu sur les articles 72 de la constitution en vigueur et 9 et 10 de la loi électorale 2022. Si les textes existants sont considérés comme »suffisants », Kandolo a déniché »la discrimination » dans la loi dite Tshiani.

» la loi Tshiani, elle vient en violation pas seulement de la loi de 2004 mais également de la Constitution de notre pays. Si cette loi arrivait à être débattue et adoptée à l’assemblée nationale, il faudrait une action en inconstitutionalité. »
Dans ce même ordre d’idée, Maître Éric Lososo a, parlant des critères d’éligibilité à la présidentielle, rappelé que tout Congolais d’origine est libre de se porter candidat. Appuyant son confrère Kandolo, Maître Lososo a aussi expliqué que la loi Tshiani provoquerait la révision de la constitution. »Ce qui pourra amener à la transition », a ajouté Lambert Bakonda de Congo Peace Network.
» L’état sécuritaire actuel de notre pays ne permet pas qu’on puisse déverrouiller certains articles. Pendant l’état de siège, on ne peut pas réviser la constitution. » a conclu Maître Kandolo.
La Société Civile pendant les processus électoraux



» La conférence débat organisée ici a un caractère préventif », a expliqué Lambert Bakonda, représentant de l’organisateur, Congo Peace Network. Il s’est agi, tout au long de la conférence, d’éclairer la société civile qui, pendant la période électorale, est la cible des politiques.
»Actuellement, si vous lisez la presse, il y a une question sur la congolité qui se pose. Et pour ne pas laisser les compatriotes entrer dans une violence, nous avons prévu débattre de cette question ici… » a dit le représentant de Congo Peace Network. D’où le sous-thème : rôle de la société civile dans la prévention des violences liées au processus électoral.
Ces violences sont entre autres : incitation à la haine, discours discriminatoire, incitation à la violence… Comme acteurs, les conférenciers ont listé : les politiques, les services de sécurité, les jeunes manipulés…
Face à toutes ces dépravations, la mission de la société »c’est d’agir en amont, c’est la prévention », a indiqué Maître Kandolo. Ainsi pour lui, la société civile »doit créer un réseau globalisant d’observateurs à court terme. C’est-à-dire ceux-là qui vont observer le scrutin le jour des élections. » Ailleurs, il a proposé un réseau d’observateurs à long terme, c’est-à-dire » ceux-là qui ont commencé à observer depuis l’identification des électeurs jusqu’aux contentieux ».
À l’approche des élections, cet avocat appelle la société civile a organisé la »semaine de la paix électorale ». Pendant cette semaine, a-t-il renseigné, on essaie de préparer les différents candidats à l’acceptation des résultats. Il s’agira aussi d’un moment où les notions des recours suivant la voie légale seront renforcées.