Au cœur d’une longue saga judiciaire, l’affaire Pandatimu suscite encore et toujours un déferlement d’opinions dans tous les sens. Dos au mur, sans langue, le juge sévèrement jugé et condamné a des bras séculiers forts sur lequel il peut se tenir encore debout. L’éminent Professeur Ngute Novate est l’héros dans l’ombre. Dossier.
La lettre à Puela
C’est un Professeur qui prend la défense d’un autre Professeur, cloué au pilori. Le P. O Ngute Novato, après s’être adressé au Professeur Pandatimu, celui-ci condamné à 12 ans de prison, a, cette fois, expédié une longue lettre au Ministre des Droits Humains en RDC, Fabrice Puela. Décidément, le Professeur Ordinaire s’engage à disculper son collègue. Un combat dans lequel il est impliqué, même pendant le procès.
Si ça dépendait de Ngute Novato, Pandatimu serait libre en ce moment. « Personne n’a vu notre collègue agresser la mère de ses enfants, » ce qu’il écrit à Fabrice Puela, dans une lettre signée le 10 octobre. Le ministre des droits humains avait demandé, dans un communiqué, des sanctions exemplaires, penales et administratives contre Pandatimu et sa suite.
Ngute considère que dans ce communiqué, Puela « a jeté en pâture et à brandi un innocent comme un trophée au sens antique de la dépouille d’un ennemi vaincu. » Il met également dos au mur Fryde Kelekele, l’ex femme de son collègue professeur. Dans sa lettre, des griefs pénalement punissables sont cités.
« Savez-vous que l’ex-épouse de notre collègue, défenseur judiciaire de son état, a été verbalisée suite à l’incendie volontaire puis mise au cachot et libéré par le magistrat Ikobia sur ordre du procureur général ? […] Connaissez-vous le degré de résistance de cette dame qui a menacé les agents de l’ordre avec une bêche à la main ?» demande-t-il au ministre.
L’innocence clamée
Le Professeur Pandatimu est innocent, victime de l’injustice, aux yeux du Professeur Ngute. « Saviez-vous aussi que ces policiers ont déclaré en plein procès de n’avoir jamais reçu aucun ordre du Professeur Jean-Claude Pandatimu ? », Ngute révèle un fait risible dans sa lettre.
« Ce pauvre justiciable…est connu du quartier et de ses proches qu’il se faisait tabasser par son épouse devant ses enfants, sans jamais, lever sa main en retour sur la mère de ses enfants.» et plus loin, il déclare : « Sa sagesse a été de ne jamais se faire justice et de laisser tout entre les mains de la justice. »
Ngute qui défend son « frère bienaimé et sage » demande au ministre Fabrice Puela d’apaiser l’opinion et laver son collègue de l’opprobre. «…le concept homme qu’on trouve dans l’expression « droits de l’homme » designe à la fois « l’homme et la femme. »» dit-il au Ministre.
Un procès politique
Par ailleurs, le PO, l’unique professeur qui défend publiquement Pandatimu dans ce dossier, dénonce un procès politique. L’ex-femme du professeur Pandatimu, à en croire la lettre du PO, est membre du MLC. « Le juge de l’affaire est candidat député dans le compte du MLC, » affirme-t-il. « Et pour boucler la boucle, la suspension inutilement précipitée par le recteur de l’Université de Kisangani, un ancien fédéral du MLC, alors que l’appel ( qui est suspensif ) est acté.»
On le rappelle, Ève Bazaiba, actuel Ministre de l’Environnement et haut cadre du MLC, avait pris part au procès. Plusieurs langues ont dénoncé une cabale judiciaire politiquement ourdie dans l’affaire. La dame a vaincu et a été compensée par l’exécutif provincial devenant vraisemblablement l’ambassadrice des femmes de la Tshopo.
Le professeur JC Pandatimu a été condamné à 12 ans de prison pour incitation des militaires et arrestation arbitraire. Trois policiers ont également été condamné entre 8 et 12 ans de prison. La lutte du Professeur Ngute Novate va-t-elle réellement payee ?
Wait and see !
3 commentaires
En plus le cas sous examen n’est pas de la flagrance car le fait a eu lieu 2 mois avant que les images circulent sur les RS . C’est vérifiable !
Il est évidemment que la justice a été compromu par le sensationnel , avec les réseaux sociaux ayant servi du lit.
A mon avis, les traitements inhumains administrés à son ex-femme pèsent lourdement et pénalement, nous [autres] on est pas dans leurs affaires ou litiges conjugaux, on ne s’en mêle même pas, qu’il soit déchu de l’autorité parentale ou pas, on s’en fou.
Pourtant, ceux qui soulèvent notre justesse sont cette arrestation de nature arbitraire et inhumaine et, voire la publication (diffusion) des images sur les réseaux.
En outre, il convient de souligner ceci : »qu’il n’ait ou pas autorisé aux agents de l’ordre de s’y prendre arbitrairement, il reste et demeure l’auteur intellectuel tacitement… »