Deux morts, un policier blessé et des dégâts matériels, voilà le bilan lors d’une empoignade très cruelle entre des jeunes, la nuit du samedi au dimanche 09 octobre 2022, dans le quartier Aruwimi, commune de la Tshopo.
Récit des faits
Tout est parti, selon la police, d’une discussion, auprès d’un Bar très fréquenté sur la quinzième avenue Tshopo, entre deux jeunes, dont Liendo Malondo, dit Mbinzo, 28 ans, notoirement connu et évadé de la prison d’Osio. Deux hommes se sont disputés, sans tolérance ni courtoisie, une femme libre, pendant quelques minutes.
Les deux, étant membres influents de leurs gangs, ont fait appel à leurs pairs, jusqu’à en venir à la mort de Tandite Malango, 36 ans, un domicilié de la rive droite, ayant aussi une famille sur la quatorzième avenue. Il est mort poignardé d’un couteau. Aussi, cette même nuit, Mbinzo a succombé après un coup fatal au bulbe rachidien.
Faillite de la police ?
Ces événements se sont déroulés à moins d’un kilomètre du bureau du Groupe Mobile d’Intervention Kisangani Ouest, sur la onzième avenue, en face de la paroisse Saint-Joseph. La police aurait failli à sa mission, peut-on comprendre des explications de plusieurs témoins. Selon eux, c’est à 1 h du matin que la nouvelle a atteint la police, alors que les dégâts étaient déjà consommés.
Dans un entretien avec www.kis24.info, ce jeudi 13 octobre, Monsieur Gabriel Komboka Bofando, chef de quartier Aruwimi, a autopsié cet événement cruel, proposent aussi une solution de continuité. À l’en croire, deux éléments favorisent ces troubles, entre autres l’absence des patrouilleurs.
« Ces jeunes consomment l’alcool, jusqu’à faire des victimes à l’extérieur du buvoir. Voilà la cause numéro un. En second lieu, Il faudra revenir à ce système de patrouille. Ceux qui maintiennent l’ordre doivent circuler la nuit, et même le jour, comme auparavant. Nous le demandons aux autorités », a-t-il dit à Kis24.info
Après enquête, la police a annoncé, le lundi dernier, des mesures pour mettre la main sur les différents individus impliqués dans ce drame. « Nous sommes en train d’opérer sur terrain. Tous les opérateurs sécuritaires sont sur terrain. Les enquêtes et la traque continuent », a déclaré le commandant ville de la police.
Réactions de la société civile
Un jour après, des membres de la société civile n’ont pas digéré la perte des vies parmi les dégâts. Henry Kasongo, secrétaire de la société civile forces vives, au nom de la coordination communale, parle des circonstances qui déshonorent la sacralité de la vie de l’homme.
« La société civile forces vives, coordination communale de la Tshopo, déplore l’incident malheureux qui s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche dont deux jeunes ont trouvé la mort dans des circonstances qui n’honorent pas la vie humaine. La vie humaine étant sacrée, la société civile forces vives exige des enquêtes et que les bourreaux répondent de leurs actes », a-t-il réagi.
Pour sa part, Sauti ya Lubunga appelle les jeunes à la prise de conscience. Dans un message parvenu à www.kis24.info, cette structure affirme être très indignée et exige des sanctions exemplaires.
«…Deux de nos compatriotes ont perdu leur vie, … Nous demandons aux autorités compétentes de diligenter une enquête et de sanctionner les coupables sévèrement. Nous interpellons les jeunes de se désolidariser avec les manipulateurs et d’autres jeunes kuluna. La tshopo à besoin de la paix pour son développement. Soyons unis pour l’émergence de notre chère province », a indiqué Mr Isomela président de cette structure.
Notons que le calme est revenu, la journée, après intervention de la police. Ces altercations ont souvent été enregistrées entre jeunes des différents quartiers à Kisangani. Plusieurs kulunas ont toujours été arrêtés, puis remis en liberté. Certains demandent la présence du service national à Kisangani pour juguler l’insécurité et permettre la réinsertion sociale des jeunes en dépravation.