C’est presque une nouvelle qui donne de l’oxygène.
Ce jeudi 04 mai, les oiseaux chantent l’hymne de la paix. Lubunga se réveille sous un calme, après trois jours d’intenses échauffourées entre les communautés Mbole et Lengola, qui ont occasionné mort étrange d’hommes et incendie insupportable des maisons. D’après nos sources sur place, la quiétude retrouve son bonhomme de chemin grâce à l’intervention musclée, mercredi, d’une forte mission mixte FARDC et PNC, qui ratissent actuellement toute la zone sous conflit.
« Chers amis, nous sommes bien réveillés, par la grâce du seigneur. Il y a un calme et la quiétude actuellement chez nous à Lubunga. Bravo aux FARDC, police, services de sécurité ainsi que les leaders de différentes communautés qui continuent à nous faire confiance càd refuser la violence. Nous voulons la paix », rassure Heritier Isomela, Président de Sauti Ya Lubunga, une association membre de la société civile de la Tshopo.
Toutefois, l’on reste encore sceptique et vigilant sur une probable reprise des activités quotidiennes : écoles , marchés, traversée régulière sur le fleuve, etc. Plusieurs habitants ont fui la commune devenue quasi-déserte par peur bleu au ventre suite à la résurgence inquiétante des violences.
Mercredi, des hommes à moitié nus, avec des manchettes et d’autres armes blanches ont sillonné les artères de Lubunga. Sur leur chemin, la vie ou la mort. Tout est parti d’un conflit terrier entre les peuples Lengola et Mbole, disent des sources concordantes.
Actuellement, on compte des dizaines de morts et des maisons innombrables réduites en cendre. Sur place, un renfort considérable des militaires et policiers est perceptible en vue de remettre de l’ordre et rétablir l’autorité de l’État.
Dans un message posté, mercredi soir, Alphonse Maindo, activiste des Droits Humains et Professeur à l’UNIKIS a appelé à l’ouverture des enquêtes crédibles et indépendantes. « Toute ma compassion aux victimes des violences et à leurs proches. Exige enquêtes indépendantes et justice pour toutes les victimes. Suis sidéré par l’impuissance coupable de l’État qui doit assumer sa responsabilité », a-t-il écrit sur Twitter.
À suivre !