L’univers célèbre chaque 22 mars, la Journée Mondiale de l’eau (JME). L’édition 2024 est célébrée sous le thème : « L’eau pour la paix ». A Kisangani, la desserte en eau potable pose encore problème. Les boyomais ne vivent pas en paix : coupures intempestives d’eau, mauvaise qualité, surfacturation. Des problèmes qui prennent des allures inquiétantes et dont la population paie le prix.
Entourée du fleuve Congo, des rivières Tshopo et Lindi, la desserte en eau potable, une denrée de première nécessité et symbole de la vie tracasse les boyomais vivant à Kisangani. La ville n’est pas entièrement desservie par la REGIDESO. Et les quelques quartiers desservis peinent par les coupures intempestives. Comme celà ne suffisait pas, s’ajoute la problématique de la qualité d’eau conséquence du vieillissement très avancé de la tuyauterie de la REGIDESO installées depuis plusieurs décennies. Ces tuyaux ne sont pas seulement rouillés mais aussi souillés et bouchés.
La peine est immense malgré les efforts de la REGIDESO. C’est parfois l’eau colorée qui coule du robinet. D’après une source proche de cet établissement de distribution d’eau potable, la situation serait consécutive à l’entretien des réservoirs. Toutes fois, a-t-elle souligné à KIS24, des améliorations sont envisagées. Bien plus, d’autres défis sont légendaires et ne peuvent rencontrer des solutions urgentes, c’est le cas du Bloc Météo, Cité Paradis, etc.
L’eau, comparable à un mari de nuit
Plusieurs robinets sèchent durant la journée et c’est la nuit que quelques uns commencent à couler jusqu’au petit matin.
Nous habitons la 8è armée dans la Commune Makiso. L’eau ne vient que tard dans la nuit : à 1h où 2h et voire même à 3h du matin. Nous sommes obligés d’interrompre le sommeil à ses heures là pour commencer à puiser de l’eau. Imaginez quand il nous arrive d’oublier de se réveiller la nuit pour puiser de l’eau… Avec cette chaleur… Non, nous souffrons ! », a raconté à KIS24, un jeune habitant en plein centre ville de Kisangani.
Outre la rareté et la mauvaise qualité, s’ajoute la surfacturation causée souvent par une interprétation erronée des vieux compteurs d’eau placé dans les robinets. Ces compteurs sont mainte fois tripotés par des abonnés animés de mauvaise foi voulant à tout prix biaiser les données de consommation en complicité avec certains agents véreux de la Regideso.
Quid des quartiers non desservis par la Regideso
Plusieurs nouveaux quartiers ne sont pas encore desservis par la Regideso. Ces quartiers sont généralement situés dans les périphéries de la ville parmi lesquels : Cité Paradis, Bassay, Pécho, Bloc Cimesta, Segama. Dans ces quartiers, les gens ne consomment que les eaux des sources naturelles qui menacent de tarir durant les périodes de la sécheresse. Pour les travaux ménagers, au moins chaque parcelle a un puit d’eau creusés manuellement. La mauvaise condition hygiénique de ces sources et puits exposent la population aux maladies hydriques.
La journée mondiale de l’eau a été instituée par l’Organisation des Nations Unies en 1992 en vue de la sensibilisation à une gestion durable des ressources en eau.