Une centaine des femmes du village Alibuku, situé à plus près de 30 Km dans le secteur de Lubuya-Bera (Tshopo), ont été sensibilisées samedi dernier sur le thème : « égalité de sexe pour la participation de tous à la restauration de l’écosystème pour un avenir durable dans la Tshopo ».
C’était au cours d’une séance de sensibilisation et d’échange d’expérience organisée par le collectif des femmes de la Tshopo dans le cadre des activités célébrant le mois de mars, dédié à la femme.
Pour madame Nella Bahuma, ingénieur agronome et membre du collectif de femmes, cette journée « nous a permis de sensibiliser les femmes d’Alibuku et de réveiller leur conscience dans la restauration de l’écosystème ».
Dans son Peach, madame Nella a invité les femmes d’Alibuku de ne pas couper tous les arbres figurant dans leurs champs et d’avoir la culture de planter aussi les arbres. Cet exercice permettra à la restauration de nos forêts pour un avenir durable dans la province de la Tshopo.
À la question de savoir sur la motivation qui leur a poussé d’aller sensibilisé à Alibuku, madame Nella affirme que : « C’est le thème provincial qui nous a poussé de venir sensibilisé les femmes d’Alibuku, ces femmes vivent de l’agriculture, nous avons compris que la femme contribue également à la destruction de nos forêts d’où la nécessité de sensibiliser la femme sur la restauration de l’écosystème pour lutter contre le changement climatique. Voilà pourquoi nous avons débuté cette série de sensibilisation dans les milieux ruraux », a-t-elle confié à Kis24.info
Dans la foulée, plusieurs recommandations ont été ressorties de cette séance entre autres :
- le regroupement des femmes d’Alibuku en association ou en coopérative ;
- le reboisement de la forêt : à chaque fois qu’une femme coupe un arbre, qu’elle puisse planter deux arbres;
- que les femmes adoptent l’agroforesterie pour maximiser leur production au lieu de faire l’agriculture sur brûlures;
- la gestion rationnelle de ressources, etc…
Les femmes d’Alibuku ont été très émues des enseignements de l’ingénieur Nella Bahuma qui a aussi partagé avec elles quelques techniques d’agriculture. Elles ont promis de s’organiser en association pour capitaliser les énergies en lieu et place d’évoluer en solo. Elles ont regretté, par ailleurs, la vente de leurs portions de terre aux étrangers qui viennent pour exploiter les bois. Elles sont désormais obligées de parcourir de dizaines de kilomètres pour espérer trouvé une terre fertile.
En outre, les femmes d’Alibuku remercient infiniment le collectif des femmes de la Tshopo d’avoir pensé à elles. Elles souhaitent que cela ne soit pas la dernière fois plutôt le début d’un partenariat solide.